Si le gouvernement a cédé à la pression de la communauté internationale au service des ex-rebelles, cela ne risque pas d’être le cas des populations de certaines localités du Nord.
Les jeunes de Gao viennent de rappeler à ceux qui avaient oublié qu’ils sont prêts à courber l’échine devant ceux qui avaient coupé les mains et flagellé les femmes ou sevré les jeunes de tout divertissement durant les longs mois de l’occupation ou leurs complices recyclés à la CMA, à la Plateforme après l’intervention française qu’ils sont décidés à ne plus s’en laisser conter.
Lors de leur première manifestation, ils sont 2, 4 ou 6 selon les sources, les jeunes de Gao dans une marche disent pour "l’honneur", à avoir perdu la vie. Ils risquent de n’être que les premiers morts des autorités intérimaires puisque le risque d’affrontement est pesant dans d’autres régions septentrionales comme Goundam, Tombouctou et bien sûr Kidal où le général El-Hadji Gamou est prêt à attaquer la ville s’il n’est pas investi président du conseil de cercle. On ne cessera de le dire : le chemin de la paix est encore long et surtout parsemé de bombes sociales.