Fusillade à Koulouba : C’est l’œuvre d’un « forcené »

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Publié le mercredi 13 juillet 2016 | L’Essor

© Autre presse par DR
police malienne

Dans l’après-midi du lundi, la nouvelle s’est répandue comme une trainée de poudre un peu partout à travers la ville de Bamako. Un ancien garde, qui sera identifié plus tard sous le nom de Madou Koné, a ouvert le feu sur des policiers du commissariat du 8e arrondissement à Koulouba. Le commissaire principal Tapa Diallo dudit commissariat confirme les faits.
L’officier de police regrette tout d’abord ces « évènements malheureux » tout en priant pour un prompt rétablissement du seul élément de la Brigade anti-criminalité (BAC) qui a été légèrement blessé lors de l’intervention de la brigade pour maîtriser le « tireur ». Selon le commissaire principal Diallo, tout est parti d’une plainte déposée par un citoyen contre le nommé Madou Koné, ancien garde radié des effectifs de l’armée malienne.
Sans vouloir entrer dans les détails, notre interlocuteur explique que la plainte en question faisait suite à un malentendu que ce dernier avait eu avec le « tireur » qui n’est autre que son voisin du quartier à Koulouba. Dans son rôle de défenseur de la légalité, le commissaire principal Diallo ne pouvait faire autrement : il a ainsi remis une convocation au plaignant pour son voisin, c’est à dire, l’ancien garde Koné. A la suite des explications du plaignant sur les possibles réactions de la partie convoquée, le commissaire principal Diallo a pris les dispositions qui s’imposent. Il fit accompagner le plaignant par certains de ses éléments pour le couvrir en cas de problème sur place, et obligé Madou Koné à se présenter au commissariat. Accompagné par des policiers, le plaignant se dirigea vers le domicile de Madou Koné. Il lui tendit la feuille de convocation au nom du commissariat du 8e arrondissement. Immédiatement Koné est entré dans une colère indescriptible. Il refusa de prendre la convocation. Pire, à la surprise de ceux qui étaient venus le chercher, il fit irruption dans sa chambre. Il en ressorti avec un fusil de chasse et un PA (pistolet automatique).
Apparemment prêt bien avant l’arrivée du plaignant, il ouvrit le feu sur les policiers qui accompagnaient le jeune homme. C’est ainsi qu’un élément de la BAC a été légèrement blessé. Mais dans la foulée, les hommes de la brigade anti-criminalité, appelés à la rescousse avaient eu le temps de tirer sur l’ancien porteur d’uniforme. Celui-ci sera touché aux membres inférieurs par les impacts de balle. Il sera ainsi maîtrisé avant d’être transporté aux urgences du CHU Gabriel Touré en même temps que le policier blessé. Aux dernières informations, leur état de santé était jugé satisfaisant. Pour preuve, au moment de notre passage, le tireur était entre les murs du commissariat du 8e arrondissement pour être entendu.
Parlant de l’homme, le commissaire principal Diallo nous l’a présenté comme un garde du contingent 2013. Il aurait été radié des effectifs de la garde nationale où il était armurier, pour consommation de stupéfiants. Dans son voisinage au quartier Koulouba, l’homme est présenté comme quelqu’un de très craint par ses voisins. Depuis qu’il a été radié de l’armée, il serait devenu chasseur et féticheur. « Tout le monde le craignait prétextant qu’il n’hésitait pas à tirer sur son vis-à-vis en cas de problème entre eux », a expliqué l’officier de police. Celui-ci confirme par la suite que l’ex-garde est actuellement entre les mains des enquêteurs. Dès que son dossier sera bouclé, il répondra de ses actes devant la justice.
Mh. TRAORE