La 2ème rencontre semestrielle entre le Conseil national du patronat du Mali (Cnpm) et la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest s’est tenue le jeudi 7 juillet 2016 dans les locaux du Cnpm. Les travaux étaient co-présidés par le président du Cnpm, Mamadou Sinsy Coulibaly, et le directeur national de la Bcéao, Konzo Traoré.
Cette 2ème rencontre semestrielle portait sur l’évolution de la situation conjoncturelle au Mali en fin d’avril 2016 ; la problématique des règlements d’impôts par virement bancaire ; le plafonnement des paiements en espèce ; la rénovation du dispositif de suivi de la conjoncture de la Bcéao ; la situation actuelle et la perspective du bureau d’information sur le crédit.
Après les mots de bienvenue du président du Cnpm et du directeur national de la Bcéao, le chef du Service des études et de la statistique de la Bcéao, Cheick Amadou Douré, a présenté la situation conjoncturelle au Mali en fin d’avril 2016. De son exposé, il ressort que l’activité industrielle a enregistré une conjoncture en avril 2016 par rapport au mois précédent. En effet, à l’en croire, l’indice de la production industrielle est ressorti à 107,2 points au cours de la période sous revue, après 152,6 points un mois plus tôt, soit un fléchissement de 29,8%.
Cette baisse est essentiellement liée au repli observé au niveau de la branche industrie manufacturière (-70,5%), du fait notamment de l’atonie observée au niveau de la sous-branche fabrication de textiles (-100%), suite à l’arrêt de l’égrenage. Au cours de la même période, il a été enregistré une baisse du volume d’activité au niveau des industries extractives à hauteur de 29,2%.
Par rapport à la même période de l’année dernière, la production industrielle a enregistré une centration de 6,0% en raison de la baisse des activités extractives (-18,6%). Quant aux branches industrie manufacturière et production d’électricité, de gaz et d’eau, elles ont respectivement progressé de 5,5% et 3,2%.
Concernant l’activité commerciale, elle a progressé (+4,6%) au cours du mois d’avril 2016, avec un indice du chiffre d’affaires du commerce qui s’est établi à 406,5 points contre 388,6, le mois précédent. En glissement annuel, les activités commerciales ont enregistré une variation de +11,3%, du fait notamment de la bonne tenue des ventes réalisées sur les produits pharmaceutiques et médicaux (+33,3%) et les produits pétroliers (+17,2%).
S’agissant des soldes d’opinions d’enquêtes de conjoncture, il est à noter que la conjoncture économique est ressortie contrastée, en rapport avec l’atonie observée dans les secteurs de l’industrie, des BTP et l’embellie dans le commerce et les services.
Enfin, pour le suivi des conditions de banque, il ressort que ces conditions sont restées stables en mars 2016, comparativement au mois précédent. En effet, le système bancaire a octroyé à sa clientèle des encours d’un montant total de 113,6 milliards de Fcfa à un taux d’intérêt moyen de 8,89%, contre 102,5 milliards de Fcfa au même taux un mois plus tôt. L’allocution des crédits est essentiellement orientée vers le financement des besoins de trésorerie (59,1%).
Diango COULIBALY