Istanbul - Le Comité du patrimoine mondial réuni à Istanbul a inscrit le site des Villes anciennes de Djenné, au Mali, sur la Liste du patrimoine mondial en raison de l’insécurité dans la région qui empêche de le protéger, a annoncé mercredi l’Unesco.
Le Comité a exprimé "sa préoccupation concernant ce bien situé dans une région affectée par l’insécurité", alors que le Mali est aux prises avec une insurrection des groupes islamistes radicaux Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et Ansar Dine.
Il a estimé que "ce contexte ne permet pas de lutter contre les menaces qui affectent le site notamment la détérioration des matériaux dans la ville historique, la pression urbaine et l’érosion des sites archéologiques".
Le site malien avait été inscrit en 1988 sur la Liste du patrimoine mondial.
Le patrimoine mondial est attaqué "du Mali au Yémen" par le terrorisme, "c’est une arme de guerre", avait indiqué Irina Bokova, la directrice générale de l’agence onusienne, en ouvrant dimanche cette 10e session du Comité du patrimoine mondial.
Habité depuis 250 av. J.-C., le site des Villes anciennes de Djenné s’est développé pour devenir un marché et une ville importante pour le commerce transsaharien de l’or. Aux XVe et XVIe siècles, la ville a été un foyer de diffusion de l’islam. Ses maisons traditionnelles, dont près de 2.000 ont été préservées, sont bâties sur des petites collines et adaptées aux inondations saisonnières.
L’inscription d’un site sur la Liste des sites en péril permet d’encourager des mesures correctives pour protéger le bien en question.
La 40e session du Comité du patrimoine mondial doit se poursuivre jusqu’au 20 juillet. Elle doit également permettre d’ajouter de nouveaux sites à sa liste du patrimoine mondial de l’humanité.
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