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Mali : Accaparement de nos terres agricoles : se prémunir, résister ou périr ?
Publié le mercredi 13 juillet 2016  |  Le Reporter




La vie d’un homme tout comme celle d’une nation est une question de choix. Il est clair qu’au Mali, la question foncière est devenue l’un des problèmes centraux. Bamako et ses environs sont lotis et occupés de manière anarchique sans vison ni politique. D’autres localités notamment certaines régions ne sont pas à l’abri de cette gangrène. Tout se passe comme si l’élite malienne a cessé de réfléchir et de penser.
Le plus dur reste à venir

Comment peut-on compter sur une élite inconsciente plutôt préoccupée à détenir les papiers occidentaux qu’à construire l’avenir du Mali ? Cette élite gouvernante incapable et corrompue peut-elle nous épargner la privation à l’international de nos terres agricoles à l’Office du Niger ?

Des pays comme la Chine, la Corée du Sud, qui ont une forte démographie, une population qui les étouffe, sont en train de vouloir acheter les terres agricoles un peu partout dans le monde pour nourrir les leurs. Une chose est certaine à l’indépendance, il y a moins de 60 ans, notre pays comptait moins de 3 millions d’habitants.

Aujourd’hui, en dépit de notre forte immigration, nous sommes 15 millions au Mali. Combien serons-nous dans 200 ans ? 2000 ans ? 10000 ans ? Nul besoin d’être un Albert Einstein pour comprendre des notions si simples. Il appartient aux dignes fils du Mali d’occuper nos terres agricoles et de vendre nos surplus de production.

Profitons de l’occasion

Notre Constitution sera bientôt revissée. Profitons de cette révision pour sanctuariser nos terres agricoles notamment. IBK, qui se vante d’avoir vécu 25 ans en France, sait pertinemment de visu que le problème de logement est récurrent à Paris et dans sa banlieue. Mais, qu’il suffise demain de construire la moitié de la banlieue Est agricole (la Seine-et-Marne) de Paris pour résorber les problèmes de logement pour 30 ans. Et, pourtant, la France ne le fait pas. La France pense à la dix millième génération.

Les Maliens dans leur grande majorité doivent enfin comprendre que ceux qui se croient plus blancs que De Gaulle, que ceux qui font accoucher leur femme au Canada et aux USA pour des questions de nationalité, ne se soucieront jamais de leur devenir. Les Maliens doivent comprendre enfin que ceux qui, au moindre mal de tête viennent se soigner à Paris, ne se soucieront jamais (sans contrainte) de la santé publique au Mali. Eux et leur famille ont fait un choix : voler, s’enrichir, piller le Mali et venir en profiter en Occident.

IBK et ses hommes ne sanctuariseront jamais nos terres agricoles car pour eux et leurs amis, leur avenir se trouve ailleurs. Il appartient au peuple malien, à toutes celles et ceux qui pensent qu’ils doivent quelque chose à leur famille, à leurs proches, ensemble de veiller à la préservation de nos biens agricoles. Ce n’est pas pour rien qu’IBK n’a pas déclaré publiquement ses biens. L’agenda d’IBK n’est pas celui du Mali.

IBK n’est ni sourd, ni aveugle, ni muet. Le pouvoir non plus ne lui rend ivre de bonheur. C’est le Mali qui n’est pas son affaire. Wallaye (par Allah). Le croire ou ne pas le croire, est aussi une question de choix. Se taire, c’est être complice, sinon co-auteur de notre déchéance collective.

Boubacar SOW
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