Une délégation gouvernementale est présentement à Gao pour tenter d’apaiser la tension, au lendemain de la manifestation meurtrière contre la mise en place des autorités intérimaires.
Des manifestants ont même passé la nuit devant le gouvernorat pour demander la démission du gouverneur et de certains membres du gouvernement dont le ministre de la sécurité et de la protection civile.
Ils ont été rejoints ce matin par d’autres jeunes pour poursuivre le sit-in. Des pneus ont été brûlés et les forces de l’ordre ont encore tiré, selon des habitants.
« Gao c’est Sonni Ali Ber, toujours vainqueur, jamais vaincu. Gao ne tombera jamais. Qu’il vente, qu’il pleuve ou qu’il neige, nous défendrons Gao », a lancé Abdoul Nasser Idrissa, l’un des leaders associatifs aux manifestants rassemblés devant le gouvernorat.
Les manifestants posent comme condition la fin de la répression avant toute rencontre avec la délégation ministérielle.
Selon le superviseur du mouvement "Jeunes patrouilleurs", Moussa Boureima Yoro, « tant que les tirs continuent, il n’y aura pas de rencontre ».
Les commerces sont restés fermés toute cette journée et plusieurs rues désertes.
La manifestation d’hier a fait trois morts et trente-six blessés.
Le gouvernement a, dans un communiqué, indiqué qu’une « enquête indépendante et impartiale » sera diligentée « pour faire toute la lumière sur ces regrettables événements ».