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Gao s’enflamme : Autorités intérimaires : le député Yaya Sangaré accuse deux ministres
Publié le jeudi 14 juillet 2016  |  L’Indicateur Renouveau
Cérémonie
© aBamako.com par Momo
Cérémonie de lancement des travaux du projet PADUB
Bamako, le 15 décembre 2015 la L’AFP en partenariat avec la mairie de la commune V a lancé les travaux du projet PADUB a la mairie de Badalabougou.




Député élu sous les couleurs de l’Adéma/PASJ, l’honorable Yaya Sangaré revient sur le coup-bas orchestré par certains membres du gouvernement pour faire adopter la loi sur l’installation des autorités intérimaires.





“L’installation des autorités intérimaires fait ses premières victimes : Hamadoun Konaté et Mohamed Ag Erlaf responsables. Les images qui nous parviennent de Gao sont dramatiques et révoltantes. De jeunes Maliens sanguinolents, atteints par balles lors d’une manifestation pacifique dans leur propre pays. Des jeunes qui, il y a peu, ont tenu en échec les terroristes et les rebelles qui partagent allègrement nos plats délicieux dans nos salons somptueux de Bamako. En toute impunité. Et au nom de la paix et de la réconciliation nationale. Ils sont les seuls autorisés à contester le gouvernement et les autres sont considérés comme des moutons de Panurge. Ces autres, la majorité de Maliens, sont livrés…

Certains responsables maliens ne finiront jamais d’étonner et de surprendre, tant leurs intérêts personnels ont pris le dessus sur leur conviction et la défense des aspirations profondément légitimes du peuple malien. Messieurs Hamadoun Konaté, ministre de la Solidarité et de l’Action humanitaire, et Mohamed Ag Erlaf, ministre de la Décentralisation et de la Réforme de l’Etat, doivent avoir et ont sur leur conscience (s’ils en ont vraiment) les morts occasionnés à Gao, suite à la marche contre l’installation des autorités intérimaires. Ces deux membres du gouvernement ont tordu le cou aux lois de la République pour satisfaire les caprices d’hommes et de femmes insatiables en tirant profit de leur position auprès du président de la République.

Ces deux personnalités ont créé la confusion au sein du gouvernement à propos des autorités intérimaires comme s’ils avaient un agenda caché. Il faut le dire net, la loi qui a été votée par les députés à l’Assemblée nationale est en train d’être violée et vidée de toute sa substance par ces deux ministres. Voilà des individus au-dessus des lois de la République, sinon de la République qui travaillent exclusivement pour la communauté internationale au détriment des Maliens. Parce qu’ils se sentent intouchables. Si l’un est connu pour ses accointances avec le monde des ONG internationales, l’autre est le principal bailleur des rébellions maliennes. Le temps a toujours eu raison des mortels.

La loi sur les autorités intérimaires, telle que votée à l’Assemblée nationale ne doit aucunement s’appliquer à Gao, si l’on s’en tient à son esprit et même à sa lettre. Aucun choix arbitraire ne doit remplacer le choix souverain du peuple sorti des urnes. Aucun dysfonctionnement n’a été constaté dans le conseil communal de Gao de nature à mettre en cause sa légitimité ou sa légalité. Et mieux, une loi a été votée à l’Assemblée nationale pour proroger le mandat de tous les conseils communaux jusqu’à l’installation de nouveaux, à la suite d’élections libres, crédibles et transparentes.

Je dois aussi, à la vérité, témoigner que le ministre de l’Administration territoriale, Abdoulaye I. Maïga était très réservé par rapport à cette loi. Il est resté digne, même mis en minorité au sein du gouvernement, à travers des jeux troubles dont sont passés maîtres ces deux “collègues”. Malheureusement, les faits sont en train de lui donner raison. Les populations doivent exiger des comptes à Mohamed Ag Erlaf et à Hamadoun Konaté.

Konaté a trahi le Mali en élaborant une convention qui contrevient aux dispositions de la loi et Ag Erlaf a trahi le peuple malien, comme à son habitude, en cachant la vérité aux élus du peuple, à travers son décret inique qui avalisait la partition de notre pays. Nul doute que l’histoire le retiendra…”

Yaya Sangaré

Député à l’Assemblée nationale
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