Depuis l’ouverture de la nouvelle faculté privée de médecine par l’arrêté N° 09-175/ MESRS-SG du 30 juin 2009, les étudiants de la faculté de médecine, de pharmacie et d’odontostomatologie ne perdent aucune occasion pour manifester leur désapprobation. Le Docteur Sylvestre Togo, ancien secrétaire général de la FMPOS, et ses militants ont posé par le passé beaucoup d’actes pour la fermeture de cette école. En vain. Le secrétaire général Almamy I Koïta dont le mandat est presque arrivé à terme, a lui aussi marché dans le sillage de son prédécesseur. Si le premier, Togo Sylvestre n’a pas bénéficié du soutien du bureau de coordination tout au long de son mandat, Almamy quant à lui sera bel et bien aidé par le bureau de coordination de l’AEEM pour le reste de son mandat.
Le professeur Siné Bayo non moins promoteur de l’école de médecine privée ‘’Kankou Moussa’’, est justement au nombre de ceux qui ont décidé de l’instauration du numérus clausus à la FMPOS, dans le but, selon eux, de limiter le flux, de donner une bonne formation aux futurs médecins et pharmaciens. Car, pour mémoire, il y avait insuffisance d’enseignants et de structures d’encadrement (CHU et Hôpitaux, CSREF, Laboratoires etc.) pour leurs formations. De nos jours, aucune amélioration n’a été enregistrée dans ce sens. Mais juste l’année ou Monsieur Siné Bayo a pris sa retraite à la FMPOS, Il a crée cette école dont les programmes dispensés avoisinent ceux de la Faculté de Médecine et d’odontostomatologie et de la faculté de Pharmacie du Mali (FMOS/FPHA) qui sont conformes aux critères du Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (CAMES) et en harmonisation avec leurs homologues de l’espace de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Dans cette école privée, les étudiants ne sont pourtant pas soumis au fameux numérus clausus qui continue de faire des ravages à la Faculté de Médecine et d’odontostomatologie ainsi qu’à la faculté de Pharmacie. De plus, les étudiants de la dite école ont l’avantage de recevoir une bonne formation, à cause de leur nombre réduit à la différence des étudiants de ces facultés publiques où, grand scandale, les programmes ne sont jamais achevés avec son cortège de grèves. … C’est compte tenu de toutes ces inégalités que les responsables du comité AEEM ont plusieurs fois adressé des correspondances aux autorités universitaires pour qu’ils puissent penser à mettre un peu d’ordre dans la maison… Pour Almamy I Koïta, secrétaire général du comité aeem, ‘’seul le paiement des frais d’inscription exorbitants pour le malien moyen peut dispenser du passage d’un examen de sélection à moins que cela n’équivaille à son prix. Nous exigeons que les étudiants de l’école de médecine privée soient assujettis au numérus, dans le cas contraire, nous demandons la suppression pure et simple du numerus clausus à la FMPOS’’
On le sait, la Mauritanie où les autorités ont fini par ordonner la fermeture de la « Faculté de médecine de l’université libre de Nouakchott » après un long et dur bras de fer avec les syndicats d’étudiants, connait bien cette question. Aussi, suite à une correspondance des étudiants adressée à Madame Siby Ginette Belgrade sur la même question, ancienne ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, les promoteurs de l’université Kankou Moussa, pour justifier leur démarche, dénudent des clauses du traité de l’OHADA dont le Mali est signataire et la loi 94-032 portant statut des établissements privés d’enseignement et son décret d’application 94-276 fixant les modalités d’application de la loi portant statut de l’enseignement privé. Pour sa part, le Pr Sinè Bayo, promoteur de l’Université Kankou Moussa, affirme avoir soumis aux autorités compétentes un dossier en bonne et due forme de création de cet établissement d’enseignement supérieur le 2 avril 2009. L’autorisation a été notifiée aux promoteurs le 30 juin par un arrêté du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Des entretiens avec le ministre et ses collaborateurs ont ensuite permis, selon lui, d’aplanir les préoccupations en ce qui concerne les modalités d’inscription, l’organigramme de l’établissement, ainsi que les questions liées au stage des étudiants dans les centres hospitaliers universitaires (CHU) et l’utilisation des enseignants vacataires. Or, le Dr Idy Cissé, chef du service de rhumatologie de l’hôpital du Point-g et enseignant à la FMPOS, a confié récemment dans les colonnes du confrère ‘’Le Républicain’’ par rapport au même sujet qu’il ne peut pas y avoir une médecine à deux vitesses, comprendre qu’on ne peut pas appliquer le numerus clausus dans le public et laisser l’argent faire la loi au niveau de cette faculté privée. « L’État a l’obligation d’être un arbitre et de donner les mêmes chances à tout le monde », explique cet enseignant qui entend défendre simplement des principes de droits et d’équité. Idy Cissé juge que cette faculté privée de médecine n’est ni techniquement viable, ni humainement acceptable. Le nommé Idy Cissé a très belle reputation auprès des étudiants de la faculté de médecine d’odontostomatologie et de Pharmacie à cause de son comportement qui jugé exemplaire.