Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



L’Essor N° 17364 du 4/2/2013

Voir la Titrologie

  Sondage


 Autres articles


Comment

Politique

Soutien au Mali : grande mobilisation de la communauté internationale
Publié le mercredi 6 fevrier 2013  |  L’Essor


© AFP
Le ministre malien des Affaires étrangères Tieman Coulibaly
Le ministre malien des Affaires étrangères Tieman Coulibaly (L) donne une conférence de presse à l`issue d`une réunion entre les Nations Unies, l`Union africaine et d`autres acteurs mondiaux sur la situation au Mali le 5 Février 2013, au siège de l`UE à Bruxelles.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Des responsables des pays d’Afrique de l’ouest, d’Europe et des grandes organisations étaient réunis hier à Bruxelles pour affirmer leur solidarité avec notre pays et s’entendre sur les moyens d’assurer sa stabilité et sa sécurité sur le long terme

Il s’agit d’une rencontre très importante pour l’avenir de notre pays. Le Groupe international de soutien au Mali qui rassemble les grandes organisations internationales comme l’ONU, était réuni hier à Bruxelles. Objectif : s’entendre sur les moyens d’assurer le retour à la stabilité une fois qu’auront pris fin les opérations militaires. La réunion a regroupé de hauts responsables africains, européens et des organisations internationales dans la capitale belge pour affirmer leur solidarité avec notre pays et s’entendre sur les moyens d’assurer sa stabilité et sa sécurité sur le long terme.

Le Mali était représenté par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Tiéman Hubert Coulibaly. Celui-ci a déclaré à son arrivée au siège du Conseil européen où se tenait la réunion que « le monde entier est là » et que « nous allons réfléchir aujourd’hui sur tout ce qui concerne la stabilisation » du Mali.

Au total la rencontre a regroupé une quarantaine de responsables des pays d’Afrique de l’ouest, d’Europe et des grandes organisations comme l’ONU, l’Union africaine, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ou la Banque mondiale.

« Aujourd’hui, c’est la manifestation de la solidarité internationale envers le Mali », a souligné Ally Coulibaly, le ministre de l’Intégration africaine de la Côte d’Ivoire qui assure la présidence en exercice la CEDEAO. « Nous espérons que la communauté internationale restera mobilisée et que les financements que nous attendons pour la Misma vont se concrétiser », a-t-il ajouté.

Le ministre français chargé du Développement, Pascal Canfin qui était samedi dans notre pays avec le président François Hollande, a souligné que l’important était désormais de « gagner la paix », ce qui passe par le renforcement « du dialogue politique » au Mali.

La réunion porte notamment sur le mode de fonctionnement et de financement de la Mission internationale de soutient aux Mali (Misma), chargée d’aider notre armée à reconquérir la partie nord qui était occupée par des groupes islamistes extrémistes jusqu’à l’intervention française.

Le ministre ivoirien Ally Coulibaly a indiqué que son pays était « favorable » à une évolution du statut de la Misma pour qu’elle passe sous l’autorité de l’ONU, évolution préconisé aussi par Paris et Washington.

Les responsables réunis à Bruxelles devaient également discuter des moyens d’aider les autorités de la Transition à organiser des élections d’ici au 31 juillet, comme l’a promis le président de la République par intérim, le professeur Dioncounda Traoré. « C’est un calendrier ambitieux, qui nécessite la mise en œuvre de moyens importants », a relevé un responsable européen.

Les pays européens ont lié la reprise progressive de l’aide publique à notre pays, en bonne partie gelée depuis le coup d’Etat militaire du 22 mars 2012, à la concrétisation de la « feuille de route » pour le retour à la stabilité politique récemment adoptée par l’Assemblée nationale. L’Union européenne envisage ainsi débloquer quelque 250 millions d’euros (164 milliards de Fcfa).

La France, l’un des nos principaux partenaires, elle, a annoncé lundi une reprise progressive de son aide publique, estimant que la conditionnalité, c’est-à-dire l’adoption de la feuille de route, a été levée (réf L’Essor d’hier).

De son côté un responsable de l’UE a estimé que « des années vont être nécessaires pour stabiliser le pays », mais que la communauté internationale espère que quelques mois suffiront pour garantir un environnent sécuritaire suffisant, notamment pour l’organisation d’élections.

Par ailleurs la Mission européenne de conseil et de formation des forces armées maliennes (EUTM) pourrait être pleinement opérationnelle à la mi-mars, a indiqué hier un conseiller du ministre français de la Défense. La mission « pourrait être pleinement opérationnelle à compter du 15 mars prochain », a-t-on précisé lors d’un point de presse en marge d’une visite du ministre Jean-Yves Le Drian au 3e Régiment d’infanterie de marine à Vannes, dans l’ouest de la France. « La décision de lancement de la mission est attendue pour le 12 février », a-t-on ajouté de même source.

En visite dans notre capitale, jeudi dernier, le général François Lecointre, qui doit diriger la mission, avait annoncé que les premiers soldats de notre pays entameraient leur formation « à la fin mars, début avril » sur une base militaire de près de Ségou.

Selon le colonel Thierry Marchand, un des conseillers du ministre français de la Défense, 650 de nos militaires devraient suivre la formation au cours de la première année. La mission doit comprendre 491 personnes, dont 172 formateurs. En tant que « nation cadre » de l’EUTM, la France propose d’envoyer 150 personnes, assurant 22 des 60 postes de commandement ainsi qu’environ 50 postes de formateurs. La mission commencera par assurer la formation de la chaîne de commandement avant de former les premiers bataillons en avril, a précisé le colonel Marchand.

Quinze pays européens souhaitent participer à la mission, selon un autre conseiller. Le premier contingent français pourrait partir dès la fin de la semaine et les premières actions de formation démarrer le 13 février, a-t-il précisé.

Synthèse de B. M. SISSOKO

 Commentaires