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GAO: annonce le ton de la contestation contre les Autorités Intérimaires.
Publié le jeudi 14 juillet 2016  |  Carrefour
La
© aBamako.com par A S
La marche de la CSTM
La Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM) a organisé une marche, le 12 Mai 2016.




Décidément la population de Gao devient le fer de lance de la contestation contre l’installation des autorités transitaires .Cette initiative ne fait pas parti de l’accord d’Alger lui-même mais d’un arrangement subsidiaire ayant amené les groupes armés après un refus catégorique à venir signer à Bamako.
La première action des populations de GAO contre la gestion d’IBK remonte au 27 Janvier 2015 lorsque des manifestants sont sortis dans la rue pour exprimer leur colère contre la MINUSMA qu’elles accusaient de soutenir les séparatistes au détriment des Ministres. La situation qui a mis le feu à la poudre, c’est la signature par le Chef d’Etat-Major des forces onusiennes au Mali, le Général Fançais Christan Thibaut et les groupes armés, d’un document partisan portant l’établissement d’une zone temporaire de sécurité. Pour les populations cet accord signé visait à permettre aux groupes armés d’attaquer sans être signalés les positions des ministres. La répressionviolente de la manifestation par la MINUSMA avait entrainé la mort d’au moins trois personnes et la blessure d’une dizaine. Une enquête a été ordonnée par le secrétaire général des Nations Unies. Les résultats de l’enquête sont sans équivoque, et la MUNISMA avait tort.
Nous apprenons qu’à ce jour 12 Juillet 2016, les populations de Gao ont manifestées contre l’installation des autorités transitoires. Le bilan provisoire serait de 5 morts et 45 gravement blessés par l’armée malienne dans les deux mouvements de résistance à savoir, les jeunes patrouilleurs de Gao et « Nous pas bouger ».
L’installation des autorités transitoires est considérée non seulement par la population de Gao mais aussi par la majorité des conseillers communaux des collectivités du Mali comme une trahison contre la démocratie et le Mali. En somme la population de Gao considère que l’Etat veut enlever les autorités légalement installées qui ont toujours assurées le bonheur des populations et mettre à leur place des rebelles qui ont combattu, tué les mêmes populations et l’armée malienne.
Dans quel pays on se trouve donc ? A écouter le premier Ministre Modibo KEITA dire devant le peuple malien, les représentants des partis politiques et de la société civile qu’il demeure attacher à la constitution aussi longtemps qu’elle n’aura pas été remisée par le peuple souverain du Mali, et que dans l’accord les lignes rouges ne sont pas franchies. Et voir ce qui se passe en ce moment à Gao, on se sentirait devant un mensonge de la part d’un homme traité d’homme d’Etat, mettant l’Etat unitaire au-dessus de toutes autres considérations !
Un autre mensonge d’état de la bouche du Ministre des Affaires Etrangères Abdoulaye Diop, lorsque il dit le lundi 2 Mars 2015 que « le paraphe met fin à la phase de négociations et aucune autre modification ne peut être apportée au document.Le paraphe signifie que ce qui est dans le document, c’est ce qui sera signé. » , nous donne la certitude que le mensonge est devenu un système de gestion au Mali.
Pourquoi alors, le gouvernement a été trimbalé pour aller signer à Alger d’autres accords subsidiaires, intégrés à l’accord ?
Les deux KEITA qui dirigent le Mali actuellement, ont été incapables de ramener la paix au Mali. Au contraire ils ont divisé le Mali, en Mali du Sud et l’Azawad. Aucun d’eux n’a ni un programme ni la stature d’homme d’Etat. A la moindre révolte contre l’injustice, ils paniquent et ordonnent au force de sécurité de tirer contre les populations. Cette armée incapable d’aller à Kidal retourne les armes contre ceux-là mêmes qui ont été plus courageux qu’elle pendant l’occupation de Gao. Les populations de Gao ont compris au même titre que la population de Kidal que lorsqu’on devient un peuple docile,on n’a rien pour soi dans ce Mali d’IBK et de Modibo KEITA.
Comment peut-on comprendre que les FAMAS puissent tirer sur la population civile réclamant tout juste leur droit que La constitution du 25 février 1992 leur a offert ?
Les FAMAS peuvent-elles aller à Kidal pour tirer sur les populations ? Jamais !
Voici donc des Héros, prêts à tirer sur des civils et détaler au premier coup de fusil à kidal.
Dans un pays en lambeau, il faudra s’attendre à tout, cette bévue est une occasion inouïe qui oblige le Ministre de la Sécurité celui de la Défense, et celui de l’Administration Territoriale à démissionner.
Es-ce l’Occasion inouïe pour les autres villes du Mali à soutenir GAO dans sa manifestation contre l’installation des Autorités Intérimaires ?
IBK a depuis la signature de l’accord d’Alger abandonner le Mali, tout en voulant sauvegarder son régime. Cela ne se passera pas comme ça, le peuple sera là pour se défendre et défendre le Mali.

Alassane TRAORE
Source: CARREFOUR
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