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Mission des Nations Unies : 175 Casques bleus sénégalais vont partir au Mali
Publié le jeudi 14 juillet 2016  |  lesoleil.sn
Patrouille
© aBamako.com par A S
Patrouille de la MINUSMA à Tombouctou
Tombouctou, le 11 Mai 2015, la MINUSMA a procédé aux patrouilles à Tombouctou




175 Casques bleus seront envoyés par le Sénégal vers le 24 juillet prochain au Mali dans le cadre de la Minusma. Ce quatrième contingent d’unité de police et de gendarmerie a reçu hier le drapeau devant de hautes autorités militaires mais aussi les parents et amis. Cette mission durera un an.

Le quatrième contingent d’unité, constitué de policiers et gendarmes pour la Mission intégrée multidimensionnelle des Nations Unies au Mali (Minusma) a reçu, hier, le drapeau des mains du général de brigade Jean-Baptiste Tine, commandant de la gendarmerie mobile. Ce groupe, fort de 175 officiers et sous-officiers dont un peloton d’intervention, est sous les ordres du chef d’escadron Abdou Mbengue, commandant de la compagnie de gendarmerie de Dakar. Cette cérémonie de remise de drapeau consacre la fin de la préparation opérationnelle de l’unité.

Celle-ci, a fait savoir le général Tine, vient de terminer huit semaines de préparation opérationnelle de pré-déploiement, une des préconisations indispensables de l’Onu qui va en être désormais l’employeur pendant un an au Mali.

Selon lui, cette formation comporte deux grands volets obligatoires : un tronc commun à tous les intervenants et comportant les modules généraux du pré-déploiement et une formation spécialisée propre aux unités constituées de police ainsi qu’aux équipes spéciales. A ces modules réglementaires, a souligné le général Tine, il a été ajouté un module d’entraînement militaire spécifique et d’entraînement physique militaire destiné à les préparer à réagir aux incidents opérationnels tout en consolidant la cohésion et l’unité. « Cette préparation a été sanctionnée par la visite d’une équipe d’inspection spéciale envoyée par les Nations Unies pour évaluer le niveau d’aptitude individuel et collectif de l’unité et dresser un rapport », a mentionnée le commandant de la gendarmerie mobile.

A l’en croire, au moment où la Minusma s’apprête à entrer dans sa quatrième année, ce quatrième contingent aura « à relever le défi de confirmer la réputation de nos unités ». Il s’agit, a souligné le général Tine, à la fois de continuer de mériter la confiance de la communauté internationale, mais aussi le respect des populations et l’estime des autorités du pays d’accueil par un professionnalisme et un bon comportement. « Les règles de comportement vous ont été suffisamment rappelées pour que nous puissions attendre de vous une exemplarité à tout instant », a-t-il noté, avant d’insister sur la vigilance.

« Vous avez suivi l’actualité dans notre région ouest-africaine. Nous avons déploré la commission d’actes terroristes à Bamako, à Grand Bassam ainsi qu’à Ouagadougou. C’est constater, avec moi, la volatilité de la situation. Soyez donc tout le temps sur vos gardes », a insisté l’officier général.

Pour sa part, le chef d’escadron Abdou Mbengue a estimé que durant huit semaines, ils ont acquis les connaissances techniques et tactiques nécessaires qui leur permettront de mener à bien cette mission. « Nous y allons avec un moral très haut tout en étant conscient du danger qui nous attend. Il ne se passe pas pratiquement une semaine sans qu’il y ait des événements au Mali. Nous avons conscience de cela et mesurons la lourdeur de la tâche à sa juste valeur », a-t-il soutenu. A Bamako, a-t-il fait savoir, les éléments sénégalais participeront à la sécurisation des personnes et des biens, des édifices publics, notamment ceux des Nations Unies, et éventuellement au maintien et au rétablissement de l’ordre.

Ndiol Maka SECK
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