ATT rentrera, rentrera pas. Selon toute vraisemblance, l’ex-président malien exilé au Sénégal depuis sa chute en 2012 n’a nullement le mal du pays. Les conditions pour son retour ne seraient pas encore réunies, nous rapporte Jeune Afrique.
ATT rechigne à rentrer au bercail
Le retour au Mali d’Amadou Toumani Touré (ATT) est devenu une véritable équation à plusieurs inconnues. En dépit des tractations souterraines pour convaincre l’ancien président de regagner sa mère patrie, c’est quasiment le statu quo. Le président Ibrahim Boubacar Kéita avait même dépêché une mission auprès de son prédécesseur, mais rien n’y fit. Face à l’intransigeance du général Toumani Touré, certains observateurs ont conclu qu’il craindrait des poursuites. Mais ses proches sont vite montés au créneau pour rectifier le tir : « Ce n’est pas la crainte de poursuites judiciaires qui le retient. Au contraire, s’il est convoqué, il sera ravi de pouvoir s’expliquer et il prendra le premier vol pour Bamako. »
D’aucuns reprochaient également à ATT son laxisme et sa mauvaise gestion de la rébellion touareg de 2012. Le capitaine Amadou Sanogo et ses mutins du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’État l’ont donc renversé. En outre, le successeur d’Alpha Omar Konaré pourrait faire l’objet d’une poursuite pour haute trahison devant la Haute cour de justice du Mali. Les députés maliens auraient déjà examiné le texte de loi instituant cette juridiction spéciale. Mais pour ses proches, ATT justifie son refus de tenter d’exil par deux raisons essentielles. Primo sa sécurité et secundo ne pas gêner la gouvernance d’IBK. Malgré cette mise au point, les spéculations vont bon train.
Notons que la crise malienne continue de prendre de l’ampleur. Les attaques contre les Forces Armées Maliennes (FAMa) et les forces internationales ont achevé de convaincre que la sécurité demeure le talon d’Achille du Maliba.