Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Taux de 30% au DEF 2016 : Les facteurs de la catastrophe
Publié le vendredi 15 juillet 2016  |  Le Soft
Démarrage
© aBamako.com par A.S
Démarrage des examens du DEF
Bamako, le 06 juin 2016. Les examens du Diplôme des études fondamentales (DEF) ont démarré sur toute l`étendue du territoire.




Les résultats du Diplôme d’Etudes Fondamentales (DEF) 2016 sont tombés samedi 9 juillet 2016 dernier, laissant une image plus controversée de l’éducation au Mali.
Sur au moins les 237000 candidats soumis aux épreuves sur l’ensemble du territoire, seulement 67000 sont admis, soit un taux de 30,02%. A l’exception de 2014 où il a été de 42,27%, ce taux n’a cessé d’amorcer sa dégringolade : en 2010, il était de 32,89%, 33% en 2011, 33,62% en 2012, 33,33% en 2013, 33,01% en 2015. Un taux qui est donc inférieur à ceux des cinq années dernières.
Plusieurs facteurs expliquent cette chute du taux de réussite en milieu scolaire. D’abord, la non maîtrise de la langue de Molière, donc le français, constitue le premier obstacle à la compréhension des sujets, à leur traitement, et par conséquent à l’obtention de bonne note.
Ensuite suivent d’autres facteurs. Peu sont les élèves qui sont ponctuels, réguliers à l’école et à jour dans la copie des résumés, assidus et attentifs en classe. Ils sont également très peu à se mettre à étudier dès les premières semaines de la rentrée scolaire.
Pour certains, c’est à la veille de l’examen qu’ils prennent conscience de la situation. Les punitions autorisées n’entament nulle part le moral des élèves dont certains se voient plus nantis matériellement que leurs enseignants à l’égard desquels ils affichent des comportements insultants, humiliants et moqueurs.
Quant aux parents, ils sont complètement absents dans le système, car ils croient avoir accompli leurs devoirs une fois qu’ils dotent leurs enfants de fournitures scolaires et payent leurs frais de scolarité. 90% sont ces parents qui ne contrôlent pas les cahiers, qui ne vérifient pas les copies, à plus forte raison les bulletins de fin de trimestres de leurs enfants.
Très loin, certains ne savent même pas la classe que font leurs enfants.
Enfin, ce résultat médiocre du DEF 2016 est lié en grande partie au maximum de sérieux autour de l’organisation de cet examen cette année. Les sujets ont moins fait fuite, les chefs de centres, les surveillants et les superviseurs ont été à hauteur de souhait, sans oublier la rigueur dans la correction des copies.
Cyril
Commentaires