Les autorités intérimaires doivent remplacer les collectivités territoriales actuelles et être déployées à partir de ce vendredi 15 juillet dans les cinq régions administratives du Nord du Mali.
C’est ce que prévoit l’accord pour la paix et la réconciliation, signé en 2015 par le gouvernement et les groupes armés et surtout l’entente paraphée par les mêmes parties en juin 2016. Mais, au lieu de la paix espérée par les Maliens, ils assistent à de vives tensions à Gao, des prémices de chaleur à Tombouctou, qui a marché jeudi ; une veillée d’armes à Goundam, Bourem et Kidal.
Dans les autres capitales régionales, c’est un concerto de dénonciation de la répression sanglante de la manifestation pacifique des jeunes de Gao, mardi dernier. Société civile et organisations de défense des droits de l’Homme maliennes et internationales sont sur les dents.
Toutes choses qui prouvent que l’accord pour la paix et la réconciliation, brandi comme la clef de voûte du Mali réunifié, comporte en réalité des pièges fatals pour l’unité nationale. Il urge de trouver la parade pour que demain ne soit trop tard.
DAK