Après l’agression du président par intérim Dioncounda Traoré, le gouvernement a annoncé mardi avoir ouvert une enquête « pour situer les manquements au niveau sécuritaire ». Pour l’alliance des partis et des organisations de la société civile opposée au putsch, les ministres chargés de la sécurité doivent tout simplement démissionner.
Pour le Front uni pour la démocratie et la République opposé au coup d’Etat, l’accord du dimanche 21 mai 2012 entre l’ex-junte et la Cédéao qui a maintenu Dioncounda Traoré à la tête de la transition « est un pas dans la bonne direction ». Toutefois, il s’indigne du silence du Premier ministre le soir de l’agression. Son porte-parole, Me Kassoum Tapo, charge les services chargés de la sécurité du président Dioncounda Traoré.
Pour l’honorable Tapo, « il y a eu des défaillances dans la sécurité du président. Les ministres qui ont eu la charge de sa sécurité (…) doivent démissionner. C’est la moindre des choses, me semble-t-il ».
Cet acte est « assimilable à une tentative d’assassinat », a dénoncé mardi soir dans une déclaration l’Assemblée nationale qui a réclamé des mesures adéquates pour la sécurité des institutions. On attend la réaction de la communauté internationale qui avait mis en garde toute perturbation du processus de sortie de crise.