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Sans Tabou: incident de Gao, sachons raison garder !
Publié le vendredi 15 juillet 2016  |  Info Matin
Marche
© aBamako.com par A S
Marche de soutien et de solidarité à la population de Gao
Une Marche de soutien et de solidarité à la population de Gao a eu lieu à Bamako le Jeudi 14 Juillet à Bamako




Qui a donné l’ordre de tirer sur la foule ? Qui a tiré sur la foule ? Nous exigeons des enquêtes indépendantes et rapides pour situer les responsabilités et fixer les coupables sur leur sort. Plus jamais ça au Mali… Telle devrait être la réaction de tout bon citoyen malien suite aux incidents dramatiques survenus dans la Cité des Askia. Mais, malheureusement certains compatriotes se livrent actuellement à des incitations à la révolte sur les réseaux sociaux dont les conséquences peuvent être fatales pour la sortie de crise tant recherchée dans notre pays.

En effet, c’est avec un cœur meurtri que les Maliens ont appris, le mardi 12 juillet, qu’une marche des jeunes de Gao contre l’installation des autorités intérimaires a tourné au vinaigre. Une marche pacifique réprimée dans le sang par les forces de l’ordre faisant 4 morts et plusieurs blessés. L’acte a été condamné à l’unanimité par les Maliens, qu’ils soient de la mouvance présidentielle, de l’opposition, de la société civile, ou des organisations de défense des droits de l’homme.
Mais le paradoxe a été qu’au lieu de jouer à l’apaisement, certains citoyens se livrent à des incitations à la révolte sur les réseaux sociaux en ces moments de fragilité pour notre pays. Un comportement déplorable dans un pays meurtri et où il suffit d’un rien du tout pour mettre le feu à la poudre.
À travers des messages et des déclarations, le Gouvernement, les leaders politiques de la Majorité tout comme de l’Opposition, les organisations de la société civile et les organisations de défense des droits de l’homme ont condamné à l’unanimité l’acte crapuleux dont ont été victimes les jeunes de Gao, tout en leur exprimant leur solidarité et leur compassion. Une position qui, normalement, doit être partagée par tout bon citoyen soucieux de l’avenir du pays. Malheureusement tel n’est pas le cas chez certaines personnes mal intentionnées qui, à travers des publications incitatives à la révolte sur les réseaux sociaux, font le jeu des ennemis de la nation.
Cette situation peut être récupérée par les ennemis de la paix pour mettre en cause les avancées durement acquises dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation.
C’est pour dire que malgré les cœurs brisés, l’heure doit être aujourd’hui à l’appel au calme et à la retenue, tout en exigeant des autorités de diligenter les enquêtes ouvertes pour situer les responsabilités et infliger le cas échéant les sanctions qui s’imposent.
Ces publications sur les réseaux sociaux peuvent déboucher sur des conséquences très graves pour notre pays qui peine à se sortir de la crise qu’il traverse depuis des années maintenant. Pour qui connaît la libéralisation des réseaux sociaux au Mali qui échappent à tout contrôle, les jeunes peuvent être tentés à prendre certaines déclarations pour argent comptant alors qu’elles sont faites à des fins inavouées.
La colère des Maliens, suite à ce tragique incident de Gao, est tout à fait normale et compréhensible ; mais aller jusqu’à inciter les jeunes à la violence est incompréhensible et inacceptable. Face à une telle situation, la jeunesse doit se montrer plus que jamais mature en passant par des voies civilisées pour se faire entendre et trouver des solutions à leurs doléances.
Tout compte fait, la situation que traverse notre pays ne prête pas à certains comportements dont les conséquences peuvent être fâcheuses.
Alors jeunes du Mali, de Kayes à Kidal, sachons raison garder en restant debout sur les remparts pour que justice soit rendue afin que les coupables répondent de leurs actes crapuleux et que plus jamais un tel acte barbare ne se répète dans notre pays.

PAR MODIBO KONE
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