C’est arrivé dans la nuit du jeudi 7 au vendredi 8 juillet, peu après minuit. De retour d’une soirée suffisamment arrosée, l’artiste Faty Niamé Kouyaté, qui regagnait son domicile, sous le coup de l’alcool, a perdu le contrôle de son bolide immatriculé AR 8450 MD. Conséquences : la voiture casse le mur du cimetière de Sotuba pour se retrouver à l’intérieur.
L’usage d’alcool et d’excitants de tous genres se faisait en cachette dans notre société et ne concernait que des gens considérés comme des marginaux. Mais à l’heure actuelle, c’est malheureusement entré dans les habitudes des Maliens et ceux qui devaient être des modèles pour guider la jeunesse en sont les plus accros. Le comble, c’est lorsque des personnalités du monde de la politique, du sport, des arts et de la culture deviennent les plus grands consommateurs d’alcool, de drogue et d’autres substances dangereuses considérées comme des excitants.
Et ce débat reste très actuel, lorsque nous apprenons que l’artiste Faty Niamé Kouyaté, conduisant sa voiture en état d’ébriété, a fait un accident dans la nuit du 7 au 8 juillet dernier. Elle a perdu le contrôle de son bolide qui a brisé le mur du cimetière de Sotuba. Sous la honte, nous rapporte un témoin oculaire de l’accident, elle a abandonné sa voiture sur le lieu de l’accident pour s’enfuir chez elle avant l’arrivée des policiers du commissariat du 12ème arrondissement qui ont conduit le véhicule dans leurs locaux.
Pour éviter que l’information ne se répande, elle multiplie les démarches et envoie des émissaires pour récupérer son engin sans daigner pointer le bout du nez au poste de police. Elle oubliait qu’en la matière, elle a l’obligation de venir faire une déposition avant toute formalité. Ce qu’elle fit nuitamment le dimanche 10 juillet. Dans sa déposition, Fati Niamé soutient qu’elle a perdu le contrôle de sa voiture en voulant éviter un motocycliste sorti d’une ruelle pour se lancer dans la voie qu’elle empruntait. Quid de ce motocycliste ? Mystère et boule de gomme. Personne ne l’a vu si ce n’est Fati Niamé. Et elle seule !
Toutefois, notre enquête, se fondant sur des témoins oculaires de l’accident, nous apprend que Fati Niamé Kouyaté a perdu le contrôle de sa voiture sous le double coup de l’alcool et de l’excès de vitesse. L’histoire du motocycliste serait donc le fruit de son imagination fertile pour masquer l’état d’ébriété dans lequel elle était. La même source indique qu’après l’accident, l’artiste avait de la peine à se tenir sur ses jambes et tenait des propos incohérents.
Si son histoire de motocycliste tenait la route, pourquoi est-elle partie abandonnant son véhicule sur les lieux de l’accident et dans ces conditions ? Ce n’est pas un comportement empreint de lucidité.De toute façon, avant de récupérer son véhicule au 12ème arrondissement, Fati avait, au préalable et conformément à la règlementation, entièrement réparé le mur de clôture du cimetière.
A.B.HAÏDARA