Trois Premiers ministres en trois ans sous IBK. Cinq remaniements dont trois sous l’’actuel Premier ministre, le Vieux Modibo Kéïta. Qui dit mieux ! Un triste record jamais égalé ! Notre Papa national est champion toutes catégories confondues en remaniements ! Qui peut nous le démentir ?
L’opposition malienne qui se veut républicaine, citoyenne et constructive, avec son chef de file qui n’est autre que Soumaïla Cissé, non moins président du parti Urd, émerveille à travers ses prises de positions sur les grandes questions touchant à la vie de notre Nation. Les «tâtonnements et les improvisations qui caractérisent la gouvernance instaurée par le président IBK depuis son accession au pouvoir le 4 septembre 2013. Conséquence, son régime bat le record de l’instabilité gouvernementale, sans vraiment faire face aux préoccupations légitimes du peuple : insécurité grandissante, enlisement du processus de paix, mauvaise gouvernance, crise du foncier, chômage des jeunes, démobilisation, désespoir et lassitude du peuple. Le président «IBK a instauré une gouvernance patrimoniale, chaotique, sans ambition pour le Mali et sans compassion pour son peuple. Cette gouvernance a plongé le pays dans une grave impasse et dans une crise politique qui s’aggrave chaque jour», avait diagnostiqué le parti du bélier blanc. Et les événements récents lui donnent raison.
Troisième chef de gouvernement du président Ibrahim Boubacar Keïta en 16 mois d’exercice du pouvoir, le Premier ministre Modibo Keita, nommé le 9 janvier 2015, a formé son 3ème gouvernement le 7 juillet dernier. Le président Ibrahim Boubacar Kéïta, sous la conduite du Premier ministre sortant, Modibo Keïta, a encore une fois changé l’architecture gouvernementale : 34 membres contre 32 dans le précédent, dont huit femmes. On compte neuf rentrants.
Avec trois Premiers ministres et cinq gouvernements en moins de trois ans, le Mali sous IBK bat tous les records de l’instabilité gouvernementale. Les tâtonnements et les improvisations sont parmi les caractéristiques principales de la gouvernance instaurée par le Président depuis son accession au pouvoir le 4 septembre 2013. Ainsi, un ministère créé en septembre dernier (Coopération internationale et Intégration africaine) a disparu, quatre mois après, lors du remaniement du 15 janvier qui voit la création surprenante d’un ministère de la Recherche scientifique. Dans un pays comme le Mali, que vaut un ministère de la Recherche scientifique détaché de l’Enseignement supérieur ? Le 13 janvier, le Conseil des ministres avait créé une Direction générale de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Trois jours plus tard, un ministère de la Recherche est créé. Pourquoi tant d’incohérences
Le remaniement du 7 juillet dernier ne résout en rien les graves questions auxquelles le pays est confronté et qui ont pour noms: insécurité grandissante, enlisement du processus de paix, mauvaise gouvernance, crise du foncier, chômage des jeunes, démobilisation, désespoir et lassitude du peuple. Les Maliens se posent des questions et s’aperçoivent peu à peu que le remaniement ministériel du 7 juillet dernier n’est qu’un règlement de comptes sur fond d’histoires d’argent de la corruption et de pots de vins arrosant des pans entiers des cercles du pouvoir.
Pendant que le peuple attend les suites des enquêtes sur les scandales de l’engrais frelaté, des 1000 tracteurs du président, bien d’autres histoires d’argent sale inondent à nouveau la scène publique. Enfin, ce remaniement conforte la mainmise de la famille du Président sur l’appareil d’État.
«Le président IBK a instauré une gouvernance patrimoniale, chaotique, sans ambition pour le Mali et sans compassion pour son peuple. Cette gouvernance a plongé le pays dans une grave impasse et dans une crise politique qui s’aggrave chaque jour. La solution de cette crise ne réside pas dans les replâtrages sans fin de gouvernements, dans les promotions et récompenses de membres de la famille et d’alliés politiques. Elle réside dans un changement radical de cap et la rupture avec la mauvaise gouvernance. Sans bonne gouvernance, il n’y a pas d’État viable. Sans bonne gouvernance, il n’y a pas d’État capable de combattre le terrorisme. Sans bonne gouvernance, il n’est pas possible de reconstruire l’armée et les services de sécurité. Sans bonne gouvernance, il n’est pas possible d’appliquer l’Accord d’Alger et faire face aux nombreux dangers qui menacent notre pays», avait averti le Parena.