Notre Police, en dressant des barrages tout autour du pont Roi Fahd, sous le prétexte d’appuyer la mairie du District de Bamako dans son contrôle de vignettes d’engins à deux roues, cause des embouteillages à des heures de pointe.
Ces deux entités se soucient-elles réellement du désagrément causé en termes de bouchons sur un édifice sensé être à dégagement rapide ? Que non, bien sûr. Sinon, elles auraient compris que les retombées financières de cette opération de contrôle de vignettes sont très loin de valoir les colossales pertes orchestrées par ses barrages hors normes sécuritaires. Il faut que ces agents, aussi bien de la police que du District, comprennent une fois pour toute que le ralentissement routier est perte de temps, donc d’argent ; que les accrochages entre automobilistes sont des sorties d’argent imprévues ; que les frictions engendrées par l’impatience des usagers sont des sources de danger. Peut-être que ces agents savent tout ceci, en fait. Mais préfèrent mettre en avant les quelques billets de banque qui ne manquent jamais de voler de main en main en de pareilles occasions.
Ce doit être çà leur souci, au fond. Mais, chers agents, cela peut aussi se faire si vous plantez vos barrages un peu plus loin, de sorte à libérer entièrement les accès au pont. Les missions de la police et du District sont des plus importantes qui soient. Importances qui, il est vrai, leur sont très peu reconnues par les populations. Certes. Mais, en contrepartie, la noblesse de ces missions leur commande un comportement des plus irréprochables. D’où la nécessité, voire l’impérieux devoir de dénoncer tout manquement ou toute faute qui découlerait d’agents de ces services. On vous a toujours à l’œil, donc…