Les évènements survenus à Gao ont réveillé l’indignation de l’ensemble du peuple malien. Une marche dite pacifique des jeunes qui dénoncent la politique de mise en place des autorités intérimaires enregistre des morts. Des morts au nombre de 3 et une trentaine de blessés, il a été révélé que ce sont des forces de l’ordre qui ont ouvert le feu sur les manifestants notamment les jeunes.
Le Maire de Gao présent à la conférence de presse de l’opposition a voulu avancer des arguments de mépris de l’Etat qu’il tient pour responsable. Alors, il est bien logique de faire la part des choses. Le Maire représente l’autorité politique et c’est lui qui devait autoriser les jeunes à marcher. L’a-t-il fait ? Non.
Pour justifier cette erreur il avance avoir refusé l’autorisation formelle pour la simple raison du respect de l’Etat d’urgence décrété par le gouvernement, mais qu’il avait donné son accord informel à la jeunesse de marcher puisque c’est son droit. Quel piètre Maire ! Sa décision peut-elle primée sur celle du gouvernement ?
Dans son aventure ratée, il fait une confidence. L’intervention des éléments de Ganda-Izo qui étaient chargés de surveiller les jeunes arrêtés à la veille de la marche. Peut-il démontrer le lien de collaboration entre cette milice et l’armée malienne dans des circonstances pareilles pas face à l’ennemi mais la jeunesse malienne ? Alors qui a autorisé Ganda-Izo d’intervenir ? C’est là la question. Et tant que cette énigme n’est pas édifiée, ce mouvement ne saurait être épargné de la responsabilité de cette répression.
Le Maire Diallo qui n’était pas présent lors des évènements si une telle confirmation vient de sa part cela laisse entendre qu’il y a beaucoup de zones d’ombre au sujet de cette marche. Avait-elle été commanditée ? Le patron du PDES qui a voulu affiché son patriotisme en soulignant que c’est lui-même qui a désarmé les jeunes après la libération de la ville est-il tenté de faire une récupération politique dans cette affaire ?
La Rédaction