Riziculture: Débat autour de 4 variétés de riz qui sont adaptées dans nos différentes zones agro-écologiques

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Publié le lundi 18 juillet 2016 | Infosept

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L’Association Semencière du Mali (ASSEMA), en collaboration avec ses partenaires, a organisé le mercredi 13 juillet 2016 à la Direction des finances et du matériel du Ministère de l’Agriculture, un atelier consultatif national d’informations descriptives de 4 variétés de riz irrigué, du plateau, de submersion et de bas-fonds à haut rendement et préférées par les producteurs des zones agro-écologiques au Mali. La cérémonie a enregistré la présence de M. Adama Yaya Diarra, représentant du directeur national de l’agriculture, de M. Soumaïla Maïga, représentant de l’ASSEMA, du Dr. Sokona Dagnoko Sissoko, spécialiste nationale de semences ainsi que des professionnels des semences évoluant dans le secteur privé, du semencier national, des instituts de recherche agronomique et des services de vulgarisation.
Ces variétés sont : le « Gambiaka » pour le riz irrigué, le « Dougafa P17 » pour le riz pluvial, la « DM 16 » pour le riz d’immersion et le « SIK9 ». Les professionnels ont réfléchi de façon approfondie sur le choix des 4 variétés de semences à haut rendement, homologuées, préférées sur le marché et adaptées aux différentes zones agro-écologiques. Ils ont aussi fait ressortir les différentes variétés de riz préférées et cultivées en culture irriguée, de bas fond et en système de riziculture de submersion contrôlée. Les participants ont également eu une visibilité sur les semences de base et de pré-base produites sur les trois dernières années et ont connu les contraintes liées à la production de semences de riz en général dans notre pays.
L’atelier s’inscrit dans le cadre du plan et du budget annuel 2016 de l’Association semencière du Mali (ASSEMA) et de la réalisation du projet de mise à l’échelle des semences de riz. Financé par l’Agence américaine de développement international (USAID) pour 3 millions de dollars, soit 15 milliards de FCFA, le projet de mise à l’échelle des semences du riz couvre 4 pays de l’Afrique de l’Ouest (Mali, Sénégal, Burkina-Faso et Nigéria). Avec une durée de deux ans (2016-2017), le projet renforcera les capacités de 140 entrepreneurs privés et techniciens. Il produira également 1200 tonnes de semences de base de riz, 3000 tonnes de semences certifiées de riz et touchera 30.000 producteurs des variétés performantes et climato-intelligente de riz mises au point par la recherche.
En précisant que l’atelier se situait dans le cadre d’un projet dénommé « Offensive riz » exécuté au Mali par l’ASSEMA et la Coordination nationale des organisations professionnelles paysannes (CNOP), le représentant du président de l’Association semencière du Mali, M. Soumaïla Maïga, a souligné l’importance capitale de la rencontre eu égard à la place de la riziculture dans notre pays.
Quant à Dr Sokona Dagnoko Sissoko, elle a constaté que le riz est devenu de nos jours une denrée de plus en plus importante dans le régime alimentaire des populations ouest africaines. De plus, l’utilisation des semences de qualité de variétés performantes, des engrais et des bonnes pratiques culturales s’avère cruciale dans l’augmentation de la production et de la productivité. En organisant cet atelier relève, la spécialiste, l’ASSEMA entend honorer ses engagements envers ses partenaires régionaux et contribuer ainsi à l’atteinte des objectifs du projet. Dr Sokona Dagnoko Sissoko espère enfin que le séminaire permettra d’identifier au moins quatre variétés performantes et préférées par les consommateurs par zone agro-écologique.
De nos jours a constaté, de son côté, le représentant du Directeur national de l’Agriculture (DNA), M. Adama Yaya Diarra, la production du riz est devenue une activité génératrice de revenus pour les producteurs et productrices. Mieux, elle s’intègre parfaitement au système d’exploitation des Offices et Agences de développement de la riziculture. « Toutefois malgré l’intensification des aménagements réalisés par ces différentes structures, poursuit le représentant du DNA, la demande n’a cessé d’augmenter pour approvisionner les grands centres urbains et ne cesse de croître en direction de l’extérieur ».
« C’est pourquoi, le principal défi actuel demeure la levée des contraintes majeures liées au développement de la production de riz. L’insuffisance des semences de base et pré-base, d’équipements agricoles des producteurs, le faible niveau d’information et de formation des acteurs et d’organisation du circuit de commercialisation de la production rizicole sont ces contraintes majeures » a énuméré, M. Diarra.

Mamadou Dolo