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Pour l’intérêt supérieur du Mali: La jeunesse de Gao donne le ton d’un éveil de conscience contre l’imposture de IBK
Publié le lundi 18 juillet 2016  |  L’Inter de Bamako
Marche
© aBamako.com par A S
Marche de soutien et de solidarité à la population de Gao
Une Marche de soutien et de solidarité à la population de Gao a eu lieu à Bamako le Jeudi 14 Juillet à Bamako




Les événements regrettables que la cité des Askia a connus la semaine derrière ont mis à nu la gestion solitaire et clanique du régime du président IBK qui s’est engagé à respecter un accord au prix de la division, de la haine et du mépris des populations maliennes. Les jeunes se sont fait entendre, malgré l’accord d’Alger signé au-dessus de leur tête. Ce signal fort de la jeunesse de Gao montre qu’avec le courage et la détermination qu’on peut dire non audit accord. Une occasion à saisir par les autres couches socioprofessionnelles de notre pays pour dire dans un sursaut national non au document qui divise le Mali.
Déterminés à ne pas être gérés par le chiffon de papier (accord d’Alger) qui change leur statut de citoyens en esclaves entre les mains d’une minorité, les jeunes de Gao ont battu le pavé pour dire non à l’imposture du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) qui courbe l’échine aux moindres déclarations belliqueuses des bandits armés au détriment de l’intérêt supérieur de la nation malienne. Ils ont tenu à le faire savoir au cours d’une marche pacifique le mardi 12 juillet dernier. Le bilan de cette manifestation patriotique a été lourd : cinq (05) morts et plusieurs manifestants blessés par les forces de sécurité qui tentaient d’empêcher la manifestation au motif qu’elle n’était pas autorisée par les pouvoirs publics.
Malgré ces morts et blessés, l’élan et la détermination des jeunes n’ont pas été entamés. Ils avaient juré de prendre leur destin en mains en devenant les vrais acteurs de leur propre développement dont le pouvoir IBK a désormais confié à leurs bourreaux lors de l’occupation de leur ville en 2012.
Aussi, la présence de la diaspora, à leur côté à défendre les intérêts de leurs populations face à un gouvernement extraverti, a été un ferment dans la détermination des jeunes à poursuivre leur combat jusqu’à la victoire finale.
Après la répression de la manifestation patriotique de la cité des Askia dont la population s’est sentie trahie et abandonnée par le gouvernement Keïta sur le sol de leurs ancêtres qui ont cimenté leur société par des liens de cohésion, de respect de l’autre, de cousinage à plaisanterie, une véritable prise de conscience s’est emparée de la jeunesse malienne de tous bords.
Comme une traînée de poudre, les jeunes des villes de Tombouctou et de Bamako ont marché le lendemain du mardi noir. Chacun de son côté, à sa façon, apportait ainsi son soutien indéfectible à la jeunesse de Gao qui a refusé de se voir confier le rôle de seconds couteaux sur son devenir désormais confié à des gens que ne songent qu’à leur bien-être qu’à celui de la population.
Il urge maintenant que les autorités maliennes, qui continuent de tourner le dos aux aspirations des 77,66% des suffrages obtenus par le président IBK lors de la présidentielle de 2013, comprennent que la jeunesse est en train de se réveiller de sa torpeur et d’abandonner son comportement démagogique vis-à-vis de sa lutte.
Ces marches dans les rues de la ville des 333 Saints et de la cité des 3 Caïmans donnent le sentiment que les jeunes ont rangé dans les placards leurs querelles de clocher qui plombent leur combat pour faire face à leurs préoccupations. Ils prennent ainsi les véritables rênes de leur destinée dont le régime IBK a transféré au nom du respect des engagements de l’accord d’Alger à d’autres qui viendront sans diplôme, ni qualification prendre leur place dans l’administration publique.
Ainsi, par cette marche, les jeunes de Gao ont montré que l’accord d’Alger signé au-dessus de leur tête ne peut pas et saurait les engager au nom d’une prétendue paix et de réconciliation. Leur action courageuse et patriotique est un signal fort à l’endroit de la population malienne. Ils ont prouvé qu’avec le courage et la détermination qu’on peut dire non audit accord et contraindre les autorités à prendre langue avec les vrais acteurs du développement pour la résolution de leurs propres problèmes.
Par ailleurs, Gao donne le don d’une véritable prise de conscience pour le reste de la jeunesse malienne. Ils ont été entendus. Et pour désamorcer la bombe, le gouvernement a dépêché une forte délégation ministérielle sur les lieux le lendemain de la répression de la marche pacifique, le mercredi 13 juillet. Les discussions ont été sanctionnées par un communiqué conjoint dans lequel le gouvernement s’est engagé à satisfaire les points de revendications des jeunes de Gao.
Le feu couve sous la cendre
S’il du côté de Gao, on se réjouit du communiqué conjoint qui prend en compte leurs préoccupations, à Kayes, on affiche un visage radieux. Les populations de la première région administrative de notre pays de leur côté, en particulier sa jeunesse, voulaient se faire entendre elles- aussi par une marche pacifique le samedi 16 juillet. Elle avait pour but d’interpeller les autorités maliennes sur la construction de leur 2ème pont. Leur colère : le premier est toujours fermé au trafic pour raisons de travaux.
Le gouvernement, craignant que la contagion de la marche n’atteigne pas les autres parties du pays, a pris le taureau par les cornes. Pour que la manifestation pacifique de Kayes ne connaisse pas le même triste sort que celle de Gao, il a joué à l’apaisement. Un communiqué du ministère des Transports lu sur les antennes de l’ORTM informe les Maliens, en particulier les Kayiens que le financement de leur 2ème pont est bouclé.
Ces événements sont la preuve qu’on ne peut rien faire sans son peuple. Surtout si ce dernier est conscient du rôle qu’il doit jouer dans la construction nationale. Mais aussi, s’il est décidé à ne pas être traîné dans la boue par les gouvernants qui ne donnent aucun répondant au cri de détresse de leur peuple. Ils interpellent, en premier lieu, le président Ibrahima Boubacar Keïta à revenir vers ses concitoyens qui l’ont avec enthousiasme porté à la magistrature suprême en 2013 pour la satisfaction de leurs nombreux et urgents besoins.
Mais aussi un signal fort à l’endroit des thuriféraires du régime qui clament toujours en tout temps que l’accord d’Alger est la seule issue de sortie de crise pour notre pays. Qu’ils sachent que le feu couve sous la cendre.

Yoro SOW
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