Avec l’attaque de la ville de Nice par un Français, le 14 juillet 2016 et la mort de plusieurs personnes (plus de 80) et de plusieurs dizaines de blessés, c’est la panique générale dans le camp du président français François Hollande. Ceux qui sont morts à Nice sont des humains. Le président Saddam Hussein et ses enfants avec la mort de plusieurs milliers d’Irakiens dont beaucoup d’enfants, l’assassinat du président Kadhafi et de ses enfants avec les morts collatéraux de plusieurs Libyens, ne sont pas des humains. Les vraies personnes ont été assassinées à Nice, le jeudi 14 juillet 2016.
Pour être à bout de Saddam Hussein et de Mouammar El Kadhafi, toutes les infrastructures de l’Irak et de la Libye ont été détruites par des bombardements aveugles et ciblés du monde occidental dont la France. Dans l’esprit de François Hollande et de beaucoup de ses compatriotes, la France est le pays le plus civilisé du monde. C’est elle qui doit dicter les lois de la marche du monde. Cela fait partie de la justification de la colonisation : mission civilisatrice de la France, une idée très chère au socialiste français, colonisateur, M. Jules Ferry. Ce sont des milliers et des milliers d’Africains dont des femmes et des enfants qui ont lâchement été assassinés par les colons français dans leur marche pour la conquête de l’Afrique.
Nous vous présentons ci-dessus un fragment d’un petit passage de deux officiers français Voulet et Chanoine dans leur mission nommée «Mission Voulet-Chanoine», une mission qui voulait relier les territoires français de l’Afrique occidentale et de l’Afrique centrale. Ce sont des exécutions sur exécutions qui ont été organisées de Ségou en passant par le pays Mossi à Ouagadougou et au Niger où ils ont trouvé leur fin tragique (particulièrement à Maïjirgui, village de Maradi). Malgré la mission envoyée par la France, partie de Tombouctou, appelée mission «Klobb- Meynier», le gouvernement colonial français a camouflé les crimes contre l’humanité de ses deux officiers. Le maréchal Marchand, brillant officier français, très populaire dans son pays, est parti jusqu’à justifier les crimes perpétrés sur les populations africaines aux mains nues, des deux criminels français.
Il avait dit ceci : «Aujourd’hui, chefs illustres ou connus : il n’y a pas de meilleurs soldats que les criminels.» Cette idée va dans le même sens que celle du Parlement français : «Le 7 décembre 1900, la Chambre des députés enterra l’affaire Voulet- Chanoine. Une écrasante majorité de quatre cent neuf voix s’éleva contre la constitution d’une commission d’enquête. Le 25 juillet 1900, le domaine attribué à la France entre Niger et Tchad devint le 3ème Territoire militaire».
Sansanné Haoussa
Le 5 janvier 1899, la colonne Voulet- Chanoine campa à Sansanné Haoussa. A l’intérieur du campement, sur une île malsaine, «se trouvait le plus extraordinaire ramassis d’êtres humains : tout d’abord, huit cents porteurs mossis parqués dans un espace entouré d’une haie d’épines. Puis les prisonniers capturés en cours de route, de Say à Sansanné Haoussa, ou lors des reconnaissances, entassés dans une autre enceinte».
«La dysenterie rongeait les porteurs. Depuis qu’ils étaient sur ce tas de sable au bord du fleuve, ils avaient passé leurs nuits à trembler de détresse et de froid, nus, sans abri, sans même une couverture... Ils étaient, cela va sans dire sous-alimentés... Le docteur Henri les maintenait en quarantaine, car ils répandaient une odeur infecte.»
«Qu’on me foute la paix avec cette négraille !, hurlait le capitaine Chanoine... des porteurs ? Je vais vous en trouver, moi, des porteurs ! Il était aussitôt parti avec ses cavaliers. Quand ils étaient rentrés, ils ramenaient une centaine de gaillards hébétés. Ils avaient aussi pris quelques femmes, comme ça, pour se changer les idées.»
«Les razzias opérées dans les villages pour se procurer des porteurs se multiplièrent. A ses tirailleurs, Voulet avait appris à mettre un point d’honneur à rapporter le plus gros butin possible, le plus grand nombre de femmes, et surtout de réserve de mil ou de riz. .. Quatre-vingt prisonniers furent attachés au moyen de lanières qui les étranglaient presque. Ceux qui faiblissaient ou refusaient d’avancer étaient abattus.»
«Le 9 janvier, le chef des Kourteï contemplait, impuissant, les cadavres de cent un hommes, femmes, enfants percés de coups de lance et de baïonnette... Sur les ordres de Voulet, les tirailleurs avaient rapporté les mains ou les têtes des ennemis, afin que l’on puisse contrôler, preuves à l’appui, les chiffres qu’ils avançaient.»
«Le sort de Sansanné Haoussa fut décidé. On commença par s’y fournir régulièrement et gratuitement, en légumes, en mil, en volailles et en poissons. Ensuite, quand les greniers et les jardins furent vides, que l’or se fit plus rare, on s’en prit aux jardiniers, à leurs enfants et, bien évidemment aux femmes. Celles-ci payèrent un lourd tribut. On en pendit quelques-unes, puis d’autres encore, enfin quelques dizaines après en avoir largement usé par escouades entières.»
«C’est pour excuser ses meurtres, son pillage et ses incendies... L’esprit des populations est excellent puisque, après les pillages commis par la colonne Chanoine, au lieu de s’enfuir elles sont restées tranquilles dans leurs villages ruinés, se contentant de réclamer, et encore timidement...
A Kakou, les habitants hommes et femmes ont été déshabillés et laissés entièrement nus. Tout le mil encore sur pied a été coupé et brûlé pour ne laisser aucune réserve aux habitants...
Dans le Tarodi, les cadavres des porteurs tués par ordre commençaient déjà à jalonner la route suivie par la colonne... Sur la rive gauche, toute la région a été mise à feu et à sang. Beaucoup de villages ont été brûlés...
A Sansanné Haoussa ... environ quatre-vingt-dix à cent vingt femmes et enfants furent assassinés à coups de baïonnette parce que les femmes étaient trop vieilles et les enfants trop petits pour suivre la colonne...
A Hamdallaye, brûlé et pillé, vingt-cinq femmes nues noires et de petits enfants ont été massacrés à coups de baïonnette...
A Karma, le capitaine Chanoine fit réunir tous les hommes sous prétexte de faire un cadeau au chef ; il en emmena 40 et fit exécuter 50 autres... Quant aux porteurs, chaque fois que l’un d’eux ne peut plus suivre, on l’abat à coups de sabre ou de baïonnette pour économiser les balles...
A Say, une vingtaine de cadavres abandonnés ont été seulement jetés dans un bouquet d’arbustes...» (Source : Les fils de rois de Jean-Claude Simoën du 17/04/1996).
Ces mots sont un rappel au président nigérien, M. Mahamadou Issoufou qui avait enjambé l’autre jour au perron de l’Elysée pour aller chercher une aide chez le président français, M. François Hollande, l’homme d’Etat français qui a légalisé l’homosexualité en France. Un homme qui est incapable de supporter les charges de la France car il ne peut même pas supporter les charges d’une famille.
La France et ses alliés payent le prix de leur arrogance. Ce sont 45.000 Algériens qui ont été assassinés, le 8 mai 1945, à Sétif. Pour la France, ces Arabes ne sont pas des personnes.
Pour accéder à son indépendance, ce sont des milliers et des milliers d’Algériens qui ont été assassinés sans compter les milliers de morts dans les conquêtes de Napoléon en Egypte et dans l’Arabie.
Pour arriver à leur objectif en Guinée et chasser le capitaine Moussa Dadis Camara, le ministre français des Affaires étrangères, Dr Bernard Kouchner, avait organisé avec la complicité des opposants guinéens des manifestations au stade du 28- Septembre en Guinée. C’était le 28 septembre 2009. Les Français savent que cette date (28 septembre 1958) est un symbole pour le peuple guinéen qui a acquis son indépendance grâce au courage de son leader Ahmed Sékou Touré, le 28 septembre 1958.
Le président français François Hollande n’a rien fait que de chasser le président musulman centrafricain, M. Michel Yaya Djetodja et en contrepartie, il a organisé une épuration ethno religieuse en livrant les musulmans sans armes aux animistes chrétiens.
Les évènements du nord du Mali sont les faits de la politique française qui a fait du problème touareg un argument pour recoloniser le Mali et le mettre en lambeaux.
En septembre 1878, la France est rentrée au Soudan par la porte de Logo Sabouciré et elle est sortie militairement en évacuant ses bases françaises de Bamako, Gao, Tessalit et Kati, le 20 janvier 1961. Elle est revenue le 13 janvier 2013 par la porte de Konna dans la région de Mopti avec la complicité de Dioncounda Traoré, le président imposé de la CEDEAO pour diriger la transition.
Le problème du monde actuel n’est rien d’autre que les conséquences d’une mauvaise politique menée par les puissances occidentales. Le problème fondamental du monde actuel est un problème de justice. Pour cela, nous n’avons pas besoin d’être spécialiste de tel ou tel domaine.
Abas l’injustice, là où elle se trouve !
Vive la paix mondiale !
Yacouba Aliou