Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, en bonne intelligence avec son Premier ministre, Modibo Keïta, a recomposé l'Exécutif dans une logique de rassemblement pour la paix et la réconciliation de toutes les Maliennes et de tous les Maliens.
Le principal enjeu de ce remaniement ministériel est l’intégration des parties signataires de l’accord pour paix et la réconciliation. Quoi que l’on dise, force est de reconnaître que toutes les sensibilités sont représentées dans ce nouveau gouvernement, à savoir deux ministres pour la Coordination des mouvements de l’Azawad (Cma), deux pour la société civile, sans oublier ceux des partis politiques ainsi que de la Plate-forme.
Notons que la Cma a porté à la connaissance de l’opinion nationale et internationale, qu’elle n’a déposé aucune liste, ni proposé aucun de ses membres pour figurer dans le nouveau gouvernement et qu’elle n’en avait aucunement l’intention, en dehors des mécanismes de concertation, de gestion et de partage du pouvoir, prévus par l’accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger, dans lequel elle s’inscrit parfaitement. Cette déclaration est sans importance, parce que Nina Walett Intalou et Mohamed Aly Ag Ibrahim ont toujours été membres influents de la Cma. Ce n’est pas eux qui nous diront le contraire.
Maï DIALLO