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Ousmane Chérif Madani Haïdara à propos de l’accord :«Le gouvernement n’a pas consulté les Maliens, il ne les écoute même pas»
Publié le mercredi 20 juillet 2016  |  Le Reporter
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© aBamako.com par FS
Atelier de validation du rapport sur l`employabilité des diplômés et formés en langue arabe
Le CICB a abrité le Jeudi 27 Août 2015, l`Atelier de validation du rapport sur l`employabilité des diplômés et formés en langue arabe. Photo: Ousmane Chérif Madane Haidara




Ousmane Chérif Madani Haïdara était l’invité de Talk Show de Kunafoni.com, une nouvelle télévision sur internet. C’était le vendredi 15 juillet 2016 à 17heures, chez le Guide spirituel d’Ançar-dine à Banconi. Kunafoni.com enregistre ainsi le premier numéro de son ’’Talk Show’’ dont le thème était : «la politisation de l’islam au Mali». En plus de la jeune présentatrice de l’émission, Dikourou Cheick Traoré, il y avait Marc Coulibaly de l’ORTM, Nouhoun Cissé de FR3, et votre serviteur.

Pendant 45 minutes, le Guide spirituel, partant du Saint Coran, a donné des explications sur ce que doit être la position d’un leader religieux vis-à-vis des leaders politiques, pour maintenir un climat social calme et vivable. Parlant de l’accord pour la paix au Mali, il estime que les Maliens doivent l’accepter afin de mettre fin aux tueries entre Maliens. Cependant, il reconnaît que le gouvernement est en train de faire cavalier seul. «Le gouvernement n’a pas consulté les Maliens, il ne les écoute même pas».

La télévision virtuelle Kounafoni.com a enregistré son premier «Talk Show», avec comme invité le Guide spirituel du Mouvement Ançar-dine, Ousmane Chérif Madani Haïdara. D’entrée de jeu, le Guide spirituel a expliqué le sens de la politique et de la religion. Pour lui, un leader religieux est à la disposition de tout le monde, dans sa mosquée ou lieu de culte. Le leader doit être l’arbitre entre tout le monde. Selon Haïdara, le leader religieux peut avoir un penchant politique, ou avoir confiance en un homme politique, mais il doit s’en cacher afin de préserver son rôle de neutralité ou d’arbitre.

«Dix candidats à une élection peuvent venir voir un leader, lui demander des bénédictions, des prières. Le leader doit rester neutre. Même s’il soutient un d’entre eux, il doit le faire en âme et conscience. Mais les autres ne doivent pas être au courant. S’il doit aussi dire à ses disciples de voter pour un candidat, il ne doit jamais le faire de façon publique, mais dans la plus grande discrétion, afin que son rôle de régulateur ne lui échappe pas».

Ousmane Chérif Madani Haïdara estime que les leaders religieux ne doivent jamais transformer les lieux de culte en arène politique, ou défendre un candidat publiquement contre les autres. «Cela n’est pas l’islam ; cela n’est pas recommandé dans notre religion. C’est pour cela que nous nous battons contre ça», a-t-il déclaré. À la question de savoir quelle est la différence entre la politique du Prophète (PSL) et celle d’aujourd’hui, le Chérif de Banconi répond ainsi : «Notre Prophète (PSL) avait basé sa politique sur la vérité, parce que, avant qu’il ne soit Messager, tous les Mecquois savaient qu’il était véridique. C’est la grande différence entre lui et la politique que nous voyons aujourd’hui».

Parlant du groupement des leaders spirituels musulmans, il a affirmé que ledit groupement n’a rien de politique. Le groupement des leaders spirituels musulmans s’est battu pendant la crise de 2012 afin que la pratique de l’Islam tolérant ne disparaisse pas au Mali, a-t-il dit. «Nous nous sommes retrouvés pour mener beaucoup d’activités, et c’est ce qui continue», a-t-il soutenu.

Au sujet de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, Ousmane Chérif Madani Haïdara dira qu’avec les autres organisations de la société civile, ils ont joué leur partition. Il en veut pour preuve la grande marche organisée à Bamako en 2015, sans oublier la délégation de 15 membres de la société civile qui s’est rendue en Europe pour mieux expliquer la crise malienne aux Occidentaux.

D’un autre côté, selon lui, les Maliens doivent accepter l’accord pour la paix «parce que ça permet d’éviter de nouvelles tueries. Le sang va cesser de couler. Mieux, le Mali peut en profiter pour revenir dans beaucoup de localités», a-t-il fait comprendre. Son grand regret est le fait que malgré les efforts consentis : «le président m’a dit, au moins 10 fois, merci pour ce que nous avons fait. Mais il ne nous a jamais associés à quoi que ce soit. On a l’impression que nous n’avons rien à dire, alors que les Maliens doivent se prononcer sur la vie de leur pays. Le gouvernement n’a pas consulté les Maliens, il ne les écoute même pas. Ils dirigent le pays, et ils ne veulent pas qu’on s’approche d’eux. Nous n’avons pas besoin de leur argent, mais nous avons besoin d’être écoutés. Il faut qu’on se parle ! C’est le pays qui en a besoin».

En bon leader religieux, Ousmane Chérif Madani Haïdara a prié pour la paix au Mali, et a fait des bénédictions afin que les Maliens puissent se donner la main pour aller vers la paix.

Kassim TRAORE
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