Bamako- Dix-sept soldats maliens ont été tués et 35 blessés mardi au Mali dans une "attaque terroriste coordonnée" contre un camp militaire à Nampala (centre), a annoncé le ministre malien de la Défense à la
télévision publique.
Le précédent communiqué du gouvernement faisait état de "12 morts, une trentaine de blessés" militaires dans cette attaque lancée tôt mardi matin à Nampala, dans la région de Ségou.
"Le bilan a évolué: nous avons perdu 17 hommes et déplorons 35 blessés qui ont tous été acheminés vers des unités de soin dans la région de Ségou", a déclaré le ministre Tièman Hubert Coulibaly à l'antenne de l'ORTM, la télévision publique malienne.
"Nous ferons en sorte que cette attaque terroriste coordonnée qui s'est portée sur nos positions à Nampala fasse l'objet d'une réponse appropriée", a affirmé M. Coulibaly.
Mardi soir, "la situation est que les FAMa (Forces armées maliennes) tiennent la ville", et procédaient à des opérations pour retrouver les assaillants, a-t-il ajouté.
"Un groupe a émis une revendication. Nous sommes prudents. Nous essayons d'établir un lien entre la façon d'agir" des assaillants de Nampala "avec les connaissances que nous avons des différents groupes terroristes qui opèrent dans cette partie du Mali", a expliqué le ministre de la Défense.
Quelques heures auparavant, l'attaque avait été revendiquée auprès de l'AFP par un responsable de l'"Alliance nationale pour la sauvegarde de l'identité peule et la restauration de la justice (ANSIPRJ)", mouvement politico-armé dont la création a été annoncée en juin après des violences contre cette communauté, selon ses responsables.
"Nous revendiquons l'attaque de ce mardi contre le camp militaire de Nampala en signe de légitime défense", a déclaré Sidy Cissé, secrétaire général adjoint de l'ANSIPRJ dans une brève communication téléphonique avec un journaliste de l'AFP, en évoquant de "nombreux morts" parmi les soldats et "trois blessés" dans leurs rangs.
Dans un sms, le mouvement a ensuite affirmé avoir fait "huit morts et onze blessés côté armée", confirmant trois blessés dans ses rangs. Il a aussi indiqué avoir récupéré "cinq pick-up et deux camions transporteurs de troupes".
Des sources de sécurité dans la région ont cependant exprimé à l'AFP des doutes sur l'authenticité de cette revendication. L'une d'elles a précisé que le groupe armé peul "n'a pas la logistique d'envergure pour mener seul une opération de cette nature".
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