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Attaque du camp militaire à Nampala: Bilan : 17 morts et 38 blessés, L’Alliance pour la sauvegarde de l’identité peule revendique l’attaque
Publié le mercredi 20 juillet 2016  |  Le Républicain
Patrouille
© AFP par PHILIPPE DESMAZES
Patrouille de l`armée malienne et française à Goundam
Patrouille de l`armée malienne et française entre Goundam et Tombouctou




Le mardi, 19 juillet 2016, tôt dans la matinée, vers 5 heures du matin, le camp militaire de l’armée malienne de Nampala, près de la frontière mauritanienne, a été attaqué par des « terroristes ». Un bilan provisoire fait état de 17 morts et 38 blessés dans les rangs de l’armée malienne. L’attaque a été revendiquée par l ’Alliance pour la sauvegarde de l’identité peule et la restauration de la justice (ASIPRJ), le nouveau mouvement armé crée il y a de cela juste un mois. L’attaque du camp de Nampala pose le problème du manque d’anticipation et de coordination des forces engagées dans la lutte contre le terrorisme, surtout que ce n’est pas la première fois que la ville reçoit la visite des terroristes.

L ’Alliance pour la sauvegarde de l’identité peule et la restauration de la justice(ASIPRJ) qui a revendiqué l’attaque, selon le site mauritanien Allakbar, hier le camp de Nampala avait promis du sang des soldats maliens il y a peu de temps. Le dernier mouvement armé du Mali, connu du public le 19 juin dernier à travers la sortie d’un certain Oumar Al-Janah, nom de guerre du jeune de 27 ans qui avait pourtant pris ses distances avec les mouvements terroristes.

C’est un autre nom qui est associé à l’attaque de Nampala, celui de Sidi Cissé, un responsable de l’Alliance peule. C’est lui qui a revendiqué l’attaque. Après avoir tué une dizaine de soldats maliens et blessé plus de trente, les assaillants se sont évanouis dans la nature vers 7 heures du matin, en emportant du matériel militaire pris sur l’armée malienne.
Mais le mode opératoire des assaillants ne laisse aucun doute sur l’orientation djihadiste du nouveau mouvement qui dit agir seulement contre l’armée malienne accusée d’excès contre les peuls du delta central.

En égorgeant des soldats et en plantant un drapeau noir sur les lieux, les auteurs de l’attaque de Nampala s’inscrivent dans une logique de guerre ouverte.
De toute évidence, ce nouveau front est un nouveau test de crédibilité du dispositif de lutte contre le terrorisme au Mali. L’armée malienne dont les positions ont été attaquées n’a pas su réagir à temps, en mettant à profit tous les moyens de surveillance dont elle dispose. Pendant près de 3 heures d’horloge, les terroristes ont pu pilonner le camp et disparaître sans que l’aviation ne puisse survoler l’endroit.

L’attaque du camp de Nampala pose le problème de manque d’anticipation et de coordination des forces engagées dans la lutte contre le terrorisme. C’est tous les acteurs de la stabilisation du Mali qui viennent d’être bravés par le nouveau mouvement terroriste qui risque de pousser des émules dans le centre du Mali où foisonnent des mouvements terroristes.
La question est de savoir si l’armée malienne a demandé le concours de l’opération Barkhane qui est présente au Mali en vertu d’un accord de défense entre le Mali et la France. Il est clair que les soldats maliens et ceux de Barkhane doivent trouver un mécanisme d’assistance rapide en situation de belligérance avec les terroristes.

Les soldats de Nampala ne sont pas pourtant les seules forces de proximité dans la zone où sont disposés les casques bleus. La MINUSMA dont le mandat a été renouvelé en juin dernier dispose de quelques contingents entre Diabaly et Nampala, notamment les soldats burkinabés. Hélas, ces derniers n’ont pas le mandat d’engager des poursuites tant qu’ils ne sont pas attaqués ou que des civils soient visés.
Soumaila T. Diarra

M.K. Diakité

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Qui est derrière l’attaque de Nampala ?

Qui est réellement derrière l’attaque du camp de Nampala ? La question vaut son pesant d’or tant la confusion est grande après l’attaque qui a fait 17 morts et plus d’une trentaine de blessés au sein des FAMas.

En effet, l’attaque a été revendiquée par, d’abord, l’Alliance pour la sauvegarde de l’identité peule et la restauration de la justice (ASIPRJ), ensuite par Ansar Eddine. L’Alliance pour la sauvegarde de l’identité peule et la restauration de la justice qui a revendiqué, selon le site d’information mauritanien ALAKHBAR, les attaques de Nampala est le dernier né des groupes armés au Mali. Son objectif est, selon ses responsables, « de faire cesser les exactions de l’armée malienne contre les peulhs qui sont pris pour cibles dans la lutte contre le terrorisme au Mali». Le nouveau mouvement dirigé par Oumar Al-Janah, un jeune enseignant peulh, âgé de moins de 30 ans, se crédite de 700 combattants prêts « à combattre l’armée malienne et des milices au Mali qui tuent et arrêtent injustement des civils peuls pris pour des djihadistes».

A ce propos Oumar Al- Janah déclarait dans la presse : «Le premier ennemi sur le terrain est l’armée malienne qui arme des milices contre les pauvres civils peulhs. Le gouvernement entretient des exactions contre nos communautés sous le couvert d’une lutte contre le terrorisme». L’armée malienne a toujours nié «ces allégations» de l’alliance pour la sauvegarde de l’identité peule et la restauration de la justice. «Aucun amalgame n’est fait dans la lutte contre le terrorisme au Mali», soutient un haut responsable de l’armée malienne. Le groupe djihadiste malien Ansar Eddine, affilié à Aqmi et dirigé par Iyad Ag Ghali a, aussi, revendiqué cette attaque du camp de Nampala.

M.K. Diakité
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