Après l’attaque de la caserne de Nampala mardi, dans le centre du Mali, qui a fait 17 morts parmi les forces maliennes et une trentaine de blessés, le gouvernement promet une réponse rapide, et une enquête. Ibrahim Boubacar Keïta a reçu plusieurs ministres lors d’un conseil de sécurité restreint. L’attaque a été officiellement revendiquée par la brigade Macina d’Ansar Dine. Mais quelques heures auparavant, un nouveau groupe armé peul avait lui aussi affirmé être à l’origine de l’attaque.
L’attaque était puissante et coordonnée. Trois jours avant les faits, des mouvements suspects avaient été signalés dans le secteur de Nampala. C’est probablement pourquoi présidant ce mardi 19 juillet, peu après l’attaque, un conseil extraordinaire de Défense à Bamako, le chef de l’Etat malien Ibrahim Boubacar Keïta a fait état de défaillance dans le dispositif de l’armée sur place.
D’après nos informations, les assaillants ont coupé le poste de commandement de Nampala de ses check-points.
En effet, le camp militaire de Nampala où se trouve le poste de commandement PC est situé à l’entrée sud de la ville. Quelques dizaines d’assaillants lourdement armés, à bord de véhicules neufs, ont tiré sur ce camp avant d’en prendre le contrôle, et rapidement ensuite une autre équipe d’assaillants a attaqué les check-points, postes de sécurité qui étaient autour du camp principal. Résultat : les soldats de l’armée ne pouvaient plus coordonner les actions avec leur base.
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