Après la marche de certaines organisations jeunes de Bamako, qui lieu le jeudi 14 juillet 2016, de jeunes, un nouveau collectif dénommé « A SERA A DANA », avait décidé de marcher le vendredi 15 juillet 2016 pour soutenir la jeunesse de Gao, mais également décrier la gouvernance du régime d’IBK. La dite marche n’ayant pas été autorisée par les autorités communales, les jeunes du collectif se disant légalistes se sont pliés à cette décision.
Dans un communiqué de Presse, dont nous avons pu avoir copie, le collectif réaffirme son attachement aux valeurs de la république et de la démocratie, condamne fermement les tueries de Gao de la journée du 12 au 13 juillet 2016. Pour le collectif, l’accord issu du processus d’Alger de juin 2015 tant décrié depuis sa signature, n’a pas favorisé l’unité nationale.
Le Statut Particulier conféré aux régions du Nord du Mali a été imposé à l’ensemble des maliens avec pour corolaire l’imposition d’autorités intérimaires que l’ensemble du peuple Malien a refusé avec la plus grande indignation, indique le communiqué. Selon le communiqué, malgré le rejet de l’accord par l’ensemble du peuple, la jeunesse malienne est demeurée républicaine. Pour le mouvement l’unité nationale ne peut se construire par la soumission à l’arbitraire d’un pouvoir qui navigue à vue.
Le communiqué dit constater avec beaucoup de regret une volonté délibérée des autorités de confisquer le droit de manifester ce qui fut le cas à Gao le 12 juillet 2016. Ces abus anticonstitutionnels sont dignes d’une dictature moyenâgeuse quand l’ordre a été donné de procéder à une trentaine d’arrestations pour juguler la marche à titre préventif. Selon les organisateurs, à Gao, le lendemain, selon leurs investigations, les forces de l’ordre auraient dispersé les marcheurs en tirant à balles réelles après une brève somation.
Parmi ces victimes on compte des jeunes fauchés dans la fleur de l’âge. Le collectif exige que la lumière soit faite et que les responsabilités soient situées dans une latence brève. Exige la suspension de la mise en place des autorités intérimaires issues du processus d’Alger jusqu’à l’organisation d’une convention nationale souveraine inclusive.
Cette convention devra inclure une formule ouverte qui permette de confronter réellement les points de vue, les désaccords, les injustices, les préjudices et les oppressions réciproques avec véracité et réalisme. Le collectif considère que sans confrontation des vérités et des faits, la paix ne pourra se construire que sur une base superficielle et temporaire.
Le Collectif «A SERA A DANA » s’engage à mener un combat sans faille pour un Mali Un et indivisible. Ce que déplore, le collectif c’est le fait qu’on lui a refusé de louer le carrefour des jeunes pour son meeting, après l’interdiction de marcher. Les jeunes du collectif se disent légalistes et ont promis qu’ils useront des moyens légaux pour pouvoir manifester leur soutien à leur camarade de Gao.
BECHIR BH