La double revendication de l'attaque de la caserne de Nampala, ce mardi 19 juillet, dans le centre du Mali, met en lumière la porosité des différents groupes armés de la région, et les nombreuses frustrations des populations locales. La région du centre a été très touchée par la crise de 2012, pourtant, elle n'est que peu concernée par l'accord de paix. La semaine dernière, International crisis group publiait un rapport intitulé : Mali Central : la fabrique d'une insurrection ? Jean Hervé Jézéquel en est le rédacteur.
« …On est dans une région où les attaques, notamment contre les forces militaires sont maintenant de plus en plus fréquentes (…). Ce n’est pas la première fois que l’on a deux revendications pour une même action : le premier est un groupe récent plutôt à base communautaire qui se réclame de la protection du peuple peul. Ce groupe vient d’être créé et son intention est de protéger les populations peules y compris des actions de l’armée malienne mais l’on peut émettre un certain nombre de réserves sur ses capacités à mener une attaque aussi coordonnée. La revendication par Ansar Dine est peut-être la piste la plus sérieuse, Ansar Dine ayant des bases dans la région et une capacité militaire beaucoup plus importante. Il se murmure aussi, dans cette région, que les deux groupes auraient pu se coordonner, Ansar Dine ayant parfois la tentation d’utiliser la carte ethnique pour justement étendre le théâtre des opérations… ».
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