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Edito : Mauvaise posture
Publié le jeudi 21 juillet 2016  |  Le Républicain
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© aBamako.com par A.S
Conseil de Défense à la Primature
Bamako, le 01 septembre 2015 le premier ministre a organisé un conseil de défense à la Primature.




A peine que s’estompent les applaudissements au Premier ministre Modibo Kéita, pour avoir défendu et obtenu du Conseil de sécurité un nouveau mandat pas comme les précédents, les bruits de canons prennent le relai, semant des morts et la terreur à Gao, Taoudenit, Kidal, Nampala.

Le président de la République, selon le ministre porte-parole du Gouvernement a constaté des « défaillances », évoquées lors du Conseil restreint de défense, tenu suite à l’attaque du camp de Nampala, le 19 juillet 2016. A-t-on besoin de rappeler que c’est parce qu’il y a des « défaillances » que la Mission onusienne est présente dans notre pays ?

La signature de l’accord pour la paix et la Réconciliation au Mali, n’a pas encore donné un lendemain meilleur pour le Mali. Au lieu d’une mise en œuvre de l’accord, on assiste à la recrudescence de l’insécurité, à des attaques terroristes venant de groupes armés non signataires de l’accord, et même à la naissance d’un groupe armé peul (Alliance nationale pour la sauvegarde de l’identité peule et la restauration de la justice - Ansiprj).
Entre les groupes signataires d’une part, et entre ceux-ci et l’Etat d’autre part existe bien une pomme de discorde, au sujet du partage des pouvoirs. La période des autorités intérimaires parait comme celle où tous les indicateurs vont auréoler, l’accouchement de ces autorités de transition annonce une césarienne. La marche des jeunes de Gao, les rapports conflictuels entre la Plateforme et la CMA à Kidal sont des signaux qui ne trompent pas.

Dans ce contexte complexe et difficile, le gouvernement doit s’allier toutes forces vives de la nation (mouvance présidentielle, opposition, société civile), pour avancer dans une même direction pour le même but. Comme le souhaite l’opposition, notre pays n’a-t-il pas besoin d’une conférence nationale où gouvernement, partis de la majorité et de l’opposition, Société civile et Forces armées et de Sécurité, se rassemblent pour discuter et s’entendre.
Les groupes armés ont braqué l’Etat pour négocier, ils ont arraché un accord pour la paix et la Réconciliation nationale; les partis de l’opposition ont choisi la République et la démocratie pour demander des concertations nationales, ne doivent-ils pas les avoir au nom de la paix ?

B. Daou
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