Le procès des paysans détenus suite à l’affaire de la vente de plus 1000 hectares à des particuliers dont Moussa Camara et Mamadou Camara dans la Commune de Zan Coulibaly à Markakoungo était initialement prévu le mardi 19 juillet 2016. Mais il a été reporté au 30 août prochain pour des raisons non encore élucidées. Les Associations pour le Mali (APM) de la région de Koulikoro ont effectué une visite dans la zone afin de s’imprégner de la situation. C’était en présence des coordinateurs des APM de Koulikoro et de Kati respectivement Sékou Ballo et Karoga Cissé.
Selon les ressortissants de la Commune rurale de Zan Coulibaly à Markakoungo, le maire de Markakoungo en complicité avec quelques chefs de village serait à l’origine de la vente de plus de 1000 hectares de terre servant de pâturage pour les populations à des particuliers dont Moussa Camara et Mamadou Camara, tous les deux résidant à Bamako.
A en croire Mamadou Sangaré, une victime qui a bénéficié de la liberté provisoire, le maire de Markakoungo en complicité avec les chefs des villages de Ouolodo(Kissima Traoré) et Feu Soumaïla Traoré (qui était chef de village à Nianina, maisreprésenté actuellement par son fils Drissa) ont procédé à la vente en catimini des terres appartenant à plusieurs autres localités dont les villages de Baroutourébougou, de Korokorobougou et de N’Douatien dans la commune de Zan Coulibaly.
La population a été surprise de voir, le jour du Maouloud 2016, certains individus en train de mettre les bornes dans la partie concernées. La population a ainsi saisi le maire Amara Diakité et le député, Yiri Kéïta, mais sans suite favorable. « Nous n’avons eu aucune satisfaction de leur part. Alors nous avons démarchés le ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, Mohamed Ali Bathily et les Associations pour le Mali (APM) qui nous ont demandé de suivre le dossier dans les règles de l’art. Alors, nous avons décidés d’enlever les bornes qui n’étaient pas plantées dans les normes», a expliqué la victime.
Une plainte a été déposée contre les hommes et les femmes qui ont participé à la manifestation. A ce titre, expliqua-t-il, 18 personnes dont 2 femmes ont été incarcérées à la prison de Fana. «Parmi les détenus, 5 personnes ont bénéficié de la liberté provisoire après un mois et quelques jours de détention contre le paiement de la somme de 1 million 800 mais 13 autres personnes sont toujours en prison dont le procès prévu ce mardi vient d’être renvoyé au 30 août prochain. Les populations des villages concernés demandent l’annulation de la vente et la libération des détenus» a poursuivi la victime.
Moussa Dagnoko