Profitant de l’enregistrement du talk-show de Kunafoni.com, une nouvelle télévision sur Internet le vendredi 15 juillet 2016 sur : “la politisation de l’islam au Mali”, le guide spirituel d’Ansardine Ousmane Chérif Madani Haïdara a adressé des critiques parfois brutales au pouvoir “qui ne écoute même pas les Maliens”.
Le guide spirituel d’Ansardine a d’abord tenu à préciser que “six candidats à une élection peuvent venir voir un leader, lui demander des bénédictions, des prières. Le leader doit rester neutre. Même s’il soutient un d’entre eux, il doit le faire en son âme et conscience. Mais les autres ne doivent pas être au courant. S’il doit aussi dire à ses disciples de voter pour un candidat, il ne doit jamais le faire de façon publique, mais dans la plus grande discrétion, afin que son rôle de régulateur ne lui échappe pas”.
Ousmane Chérif Madani Haïdara a réitéré sa position selon laquelle les leaders religieux ne doivent jamais transformer les lieux de culte en arène politique ou défendre un candidat publiquement contre les autres.
“Cela n’est pas l’islam ; cela n’est pas recommandé dans notre religion. C’est pour cela que nous nous battons contre ça”, a-t-il déclaré. Quelle est la différence entre la politique du prophète (PSL) et celle d’aujourd’hui ? Le Chérif de Banconi répond : “Notre prophète (PSL) avait basé sa politique sur la vérité, parce que, avant qu’il ne soit messager, tous les Mecquois savaient qu’il était véridique. C’est la grande différence entre lui et la politique que nous voyons aujourd’hui”.
Même s’il appelle nos compatriotes à accepter, voire à soutenir l’accord pour la paix et la réconciliation “parce que ça permet d’éviter de nouvelles tueries, le sang va cesser de couler. Mieux, le Mali peut en profiter pour revenir dans beaucoup de localités”, Haïdara regrette que “le président m’a dit, au moins dix fois, merci pour ce que nous avons fait. Mais il ne nous a jamais associés à quoi que ce soit. On a l’impression que nous n’avons rien à dire, alors que les Maliens doivent se prononcer sur la vie de leur pays. Le gouvernement n’a pas consulté les Maliens, il ne les écoute même pas. Ils dirigent le pays, et ils ne veulent pas qu’on s’approche d’eux. Nous n’avons pas besoin de leur argent, mais nous avons besoin d’être écoutés. Il faut qu’on se parle ! C’est le pays qui en a besoin”.
Des critiques qui vont encore susciter certainement une nouvelle polémique.
Maliki