En février 2012, l’armée malienne, face aux assauts combinés de la coalition rebelle composée de djihadistes (Mujao, Ansar Dine), de terroristes (Aqmi), et d’apatrides du Mnla appuyés par des mercenaires, a été contrainte d’abandonner la garnison militaire de Tessalit.
A l’époque, les autorités maliennes justifiaient cet abandon par un souci de sauver la vie des soldats et les membres de leur famille. Le camp de Tessalit était assiégé et soumis à un déluge de feux des assaillants, dont le dessein était de perpétrer un pogrom.
À l’époque, un leader politique, en occurrence Ibrahim Boubacar Keïta, avait entrepris une vaste opération de récupération politique au sujet des évènements du nord.
En réalité, le repli de l’armée de Tessalit se présentait comme du pain bénit pour les détracteurs du régime d’ATT. Occasion idoine pour IBK de broder sur cet épisode particulièrement douloureux du conflit au nord du Mali. « Quand Tessalit a été évacué, j’ai versé des larmes… », affirme-t-il.
Aujourd’hui, c’est Nampala qui est arrosé par le sang de nos soldats. Ici, toute une caserne militaire a été réduite en cendre. Le nombre de victimes ? Nul ne sait. Un véritable désastre pour le Mali et pour l’armée malienne. Cette tragédie intervient malheureusement après d’autres enregistrées sous le règne d’Ibrahim Boubacar Keïta, celui-là même qui a pleuré à chaudes larmes quand…Tessalit a été évacué.
Après ce drame survenu à Nampala, le peuple malien ne cesse de verser des larmes. Au moins, là, ce ne sont guère des larmes de crocodile !
C H Sylla