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Attaque meurtrière de Nampala : Des défaillances notoires dans le dispositif militaire
Publié le jeudi 21 juillet 2016  |  Le challenger
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© aBamako.com par mouhamar
Visites des ministres au site de recasement des commerçants sinistrés suite aux incendies.
Bamako, le 05 mai 2014 aux Halls de Bamako. Trois ministres ont visité cet après-midi le site de recasement des commerçants sinistrés suite aux incendies dans les halls de Bamako.




Le carnage opéré à Nampala, mardi 19 juillet 2016, par les ennemis du pays est sans nul doute le fruit de failles et d’insuffisances notoires inacceptables dans l’arsenal sécuritaire déployé dans cette région en proie à l’insécurité depuis la crise de 2012. Ce secteur du théâtre de l’opération Maliba enregistre l’un des plus lourds bilans des attaques terroristes au Mali. Ce sont 17 militaires tués, 35 blessés et du matériel lourd chèrement acquis qui a été détruit ou emporté par des bandits armés.

Le mardi très tôt le matin, le camp militaire de la localité de Nampala au centre du Mali, dans la région de Ségou, a été la cible d’une attaque d’hommes armés. Le bilan communiqué par le gouvernement fait état de 17 morts, 35 blessés et du matériel militaire emporté ou endommagé par les assaillants.
Selon certaines sources militaires, ce bilan serait en-deçà de la réalité sur le terrain.
Au lendemain de cette attaque d’envergure coordonnée qui laisse transparaître des failles dans le dispositif sécuritaire mis en place dans la région, des inquiétudes et des interrogations se font. Comment la zone de Nampala a été le théâtre d’une telle opération terroriste où existe un dispositif sécuritaire assez conséquent ? Comment tout ce dispositif a-t-il failli ? Comment des groupes terroristes ont pu constituer un bataillon de guerre (des dizaines de pick-up remplis d’hommes lourdement armés) et circuler librement dans la zone sans être inquiétés ? Que font exactement les forces (nationale et internationale) présentes sur le terrain ? Voilà des questions légitimes que se posent les Maliens stupéfaits par cette attaque qui alimentent la peur.

Des aveux d’impuissance

Le Ministre de la Défense et des Anciens Combattants, Tiéman Hubert Coulibaly, invité du journal TV, évoque des revers pour l’armée. « Cette attaque est un revers pour nous », a-t-il reconnu. Des propos qui sonnent comme un aveu d’impuissance de la part du ministre.
Le président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta, qui a présidé un conseil supérieur de la défense dans l’après-midi du mardi à Koulouba, a aussi noté des insuffisances dans le dispositif militaire dans ce secteur important du théâtre des opérations Maliba. Le chef suprême des armées a ordonné que ces insuffisances soient immédiatement corrigées afin de garantir la sécurité des forces de l’ordre d’une part et des populations d’autre part. IBK qui a ensuite ordonné la traque des assaillants afin qu’ils soient identifiés et neutralisés. Il a en outre instruit à la hiérarchie militaire de sécuriser la ville de Nampala et par delà, l’ensemble des populations du Mali. Il a aussi demandé que soit renforcée la coopération entre les forces nationales et internationales présentes sur le terrain. Enfin le chef de l’Etat, lors de ce conseil de défense, a instruit qu’un hommage national soit rendu à tous les soldats tombés sur le champ de l’honneur.

Encadré
Vivement la création d’unités d’intervention rapide dans les régions
La réaction des forces armées maliennes suite à l’attaque de Nampala a été lente, voire inutile. Selon une source sécuritaire dans la région, jusqu’à hier soir, aucune présence militaire n’a été signalé à Nampala. « Jusqu’à l’heure où je vous parle, aucun militaire n’est à Nampala. Les renforts sont toujours stationnés à Diabaly », nous a confié notre source. Ce constat inadmissible peut justifier l’ampleur du carnage quand on sait que l’attaque a commencé vers 5 heures du matin. Pourquoi les renforts n’ont pas été dépêchés aussitôt que l’attaque a été annoncée ? Il serait judicieux, même nécessaire de mettre en place dans les régions, des unités d’intervention rapide composées d’éléments des forces spéciales, prêts à se déployer de jour comme de nuit sur le terrain en cas d’attaques similaires.

Daouda T Konate
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