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Le Ministre de l’Economie et des Finances : « Je refuse de payer ce que l’Etat n’a pas à payer »
Publié le jeudi 21 juillet 2016  |  Le challenger
Réconciliation
© aBamako.com par Dia
Réconciliation Nationale: Cérémonie d`Ouverture des Assises Nationales sur le Nord
Bamako, du 1er au 02 Novembre 2013. Dans le cadre de Faire connaître et de partager les préoccupations et les attentes du peuple malien sur la voie de la recherche d`une paix durable, juste et inclusive à travers le pays; SEM. Ibrahima Boubacar Keita, Président de la République du Mali a initié les « Assises Nationales sur le Nord ». Il a présidé leur ouverture ce matin au CICB, sous l`égide du Ministère de la Réconciliation Nationale et du Développement des Régions du Nord, M. Cheick Oumar DIARRAH . Photo: Ministre de l’Industrie et des Mines, Dr Boubou Cissé.




Le Ministre de l’Economie et des Finances, Dr Boubou Cissé, était l’invité du dernier numéro de l’émission « Actions gouvernementales » de l’ORTM. Au micro de nos confrères Yaya Konaté et Sidiki Youssouf Dembélé, Dr Boubou Cissé a évoqué les relations avec le FMI, les dettes intérieure et extérieure, les exonérations, etc.
Monsieur le ministre a remercié le Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta et le Premier ministre, Modibo Kéïta pour la confiance renouvelée en lui. « C’est une lourde responsabilité », a-t-il souligné. Selon le patron de l’hôtel des finances, « il n’y a pas de méthodes Boubou Cissé dans la gestion des finances publiques. Il y a une méthode IBK et Modibo Kéïta qui donnent les orientations dans la gestion des affaires publiques afin de combler les attentes des populations. Je ne suis pas là pour être aimé. Je suis là pour faire le travail », a souligné Dr Cissé en reconnaissant que sa tâche est difficile et délicate.Pour lui, « les difficultés avec le Fonds Monétaire International (FMI) sont derrière nous ». Les 16 milliards débloqués récemment par le FMI en faveur de notre pays, seront consacrés au financement de certaines activités prévues dans le budget. Le FMI, a reconnu Dr Boubou Cissé, apprécie la situation macroéconomique et les performances enregistrées dans la mobilisation des ressources internes. « On entend les plaintes des maliens. Le président et le Premier ministre entendent les plaintes des maliens », a-t-il affirmé. Le ministre de l’économie et des finances a évoqué les 20% d’augmentation de salaire au profit des agents de la fonction publique. Selon lui, « les produits de première nécessité sont dans une fourchette raisonnable ». Dr Cissé est formel, la volonté du chef de l’Etat de mettre en place les conditions d’un décollage économique ne souffre d’aucune ambigüité.
Des efforts considérables ont été faits dans la réduction du train de vie de l’Etat. Le retenu de 10% sur les crédits de fonctionnement de certains services publics au cours du 2ème trimestre, a-t-il expliqué, a permis de faire une économie de 25 milliards. Ces milliards seront réorientés vers les investissements. L’augmentation des dépenses dans le collectif budgétaire, est liée à certaines activités non prévues dans le budget initial comme le référendum, les élections communales, le respect des engagements pris par le Président lors de sa tournée à Ségou et Sikasso. Il a annoncé la construction de deux infrastructures pour améliorer les conditions de vie des populations notamment, un hôpital à Koutiala et la construction d’un tronçon pour désenclaver Mandiaku. Le ministre a fait par d’une réelle volonté politique de réduire le budget de fonctionnement au profit du budget d’investissement.
Sortir des exo discriminatoires !
Selon Dr Boubou Cissé, 54 milliards ont été validés de la dette intérieure. Interrogé sur son refus de payer une partie de la deuxième phase d’évaluation de la dette intérieure, le ministre Cissé déclare avoir traité le dossier sur la base des termes de référence qui étaient très clairs. Il a affirmé que certaines pièces justificatives sont falsifiées et d’autres factures ont été déjà payées. Dr Boubou Cissé a expliqué qu’il va demander des explications au cabinet de consultant commis pour faire l’audit de la dette. «Nous ne cherchons à étouffer personne. Je refuse de payer ce que l’Etat n’a pas à payer. Chacun répondra de ses actes ». Il avoue tout de même que « l’évaluation de la dette intérieure n’est pas terminée ».
L’encourt de la dette extérieure est estimé à 2448 milliards de nos francs « Le Mali n’est pas un pays à risque de surendettement. L’Etat n’est pas endetté jusqu’au cou. Le niveau d’endettement est viable », a-t-il ajouté. Quant à l’absence d’exonérations, il a été clair en disant que le marché est correctement approvisionné. « Il n’y a pas de raison d’octroyer des exo ». Pour Dr Boubou Cissé, la non maîtrise des exonérations plongerait l’économie dans une situation difficile. Il a révélé qu’il y a deux ans, les exonérations étaient à 405 milliards. Cette somme importante, pouvait être investie dans les projets structurants. « Il faut contenir les exo dans un strict minimum. Il faut sortir des exo discriminatoires qui n’ont pas de bases légales », a insisté Dr Cissé en mettant en avant la volonté politique du Chef de l’Etat. Pour lui, le gouvernement, sous le leadership du Président IBK, a investi plus de 300 milliards en faveur du monde paysan.
Une synthèse de Chiaka Doumbia
Source: le challenger
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