Une pluie diluvienne de 83 mm s’est abattue sur la ville de Douentza, lundi 18 juillet. L’averse a duré de 16 heures à 22 heures. Le matin, les signes d’une forte pluie étaient perceptibles. A partir de 16 heures, les premières gouttes de pluies tombèrent. Une trentaine de minutes après, la ville de Douentza était déjà inondée. La circulation dans les rues était presque impossible.
Les habitants de la ville se sont mobilisés pour faire face à cette situation. Mais toutes les mesures prises par les habitants pour face à cette pluie qui continuait à s’abattre avec force sur la ville, se sont avérées inefficaces. Les eaux en furie ont pénétré dans les concessions.
Des habitants parvinrent à quitter rapidement leurs maisons avec leurs bagages. Les principales victimes de cette inondation sont les habitants du quartier que l’on appelle communément le « nouveau quartier » et les dégâts ont été surtout constatés dans certaines zones de ce quartier. Depuis hier, l’antenne de la Sotelma qui abrite la station TV/FM de Douentza n’émet plus.
Des dégâts ont été constatés également de l’hôtel Saré jusqu’à Deberé qui abrite la centrale électrique de l’EDM et la station services Somayaf.
Dans ces différentes zones du nouveau quartier plusieurs maisons se sont effondrées. Les dégâts matériels sont très importants. L’eau a emporté une bonne partie du cheptel.
Plus d’une centaine de familles sont sinistrées ont trouvé refuge dans les écoles, chez des amis, voisins ou en louant une autre concession.
Un habitant du hameau de culture de Ferro situé non loin de Douentza, assure que les cultures ont été emportées par les eaux. Selon lui, une telle quantité ne s’était abattue sur la zone depuis plus de 20 ans.
Une forte délégation composée du préfet, du maire, du président du conseil de cercle, du chef service local de l’urbanisme, se sont rendus sur les lieux pour témoigner de leur solidarité aux victimes et constater les dégâts. Heureusement aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée.
A Douentza, comme c’est le cas dans d’autres inondations, les constructions anarchiques sont en cause. En effet, des maisons sont construites dans des lits des cours d’eau.
A.W.O.I. DICKO
AMAP-Douentza.