Bamako (Mali) - La Mission internationale de soutien au Mali (Misma), dont l’effectif déployé a dépassé les 65%, entend aller à Kidal, dans le nord-Est du pays, où les forces françaises et tchadiennes poursuivent leur traque de combattants djihadistes, a indiqué mardi un représentant de la Force en attente de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO).
Plus de 65% des troupes de la MISMA sont déployées sur le terrain et tous les jours que Dieu fait des troupes arrivent d'un pays contributeur, a affirmé le porte-parole de la Mission, le colonel ivoirien Yao Alddjoumani, au cours d'une rencontre avec des journalistes à Bamako.
Il a assuré que la région de Kidal faisant partie du Mali, un pays membre de la CEDEAO, les troupes des pays membres de l'organisation sous-régionale, tout comme les militaires maliens, vont y aller et qu'un planning opérationnel est en cours dans ce sens.
Notre problème fondamental, c'est de débarrasser le nord du Mali de ses djihadistes, et après, les Touaregs, le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA, rébellion touarègue) et le gouvernement malien pourraient entrer en discussions, a poursuivi l'officier supérieur ivoirien.
Le MNLA a été à l'origine de l'ouverture des hsotilités en janvier 2012 dans le nord du Mali avant d'en être chassé en juin de la même année par les groupes islamistes, dont Ansar Dine (Défenseurs de la religion), et par Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).
Après la fuite des islamistes des principales villes du nord-Mali qu'ils occupaient, le MNLA est revenu à Kidal contrôlant désormais cette cité avec le Mouvement islamique de l'Azawad (MIA, dissidence d'Ansar Dine, un des groupes islamistes armés en déroute).
Les leaders des deux groupes ont déclaré qu'ils s'opposaient à l'arrivée des forces maliennes et ouest-africaines à Kidal, mais qu'ils autorisaient, en revanche, celle des troupes françaises.
Celles-ci ont débarqué en catimini le 30 janvier avant d'entreprendre des bombardements de sites djihadistes à partir de l'aéroport de la ville. Les soldats français ont été ensuite rejoints par des troupes terrestres du Tchad, un pays n'appartenant pas à la CEDEAO.