Affrontements sanglants entre des « ex-rebelles », touaregs et une armée pro-régime. Du côté de la CMA, on indique que c’est le Gatia « qui a ouvert le feu », énonce Maliweb. Qui le déplore : « la CMA et la Plateforme déchirent les accords de Niamey », étant rappelé que ces affrontements, qui ont éclatés dans l’après-midi, surviennent moins d’une semaine après la signature, à Niamey, d’un accord pour partager la gestion de la ville.
A l’inverse, selon le secrétaire général du Gatia cité par Malijet, « ce sont les éléments de la CMA qui ont ouvert le feu sur un convoi du Gatia qui rentrait d’une mission à Tinzawatin. Les forces du Gatia sont rentrés dans la ville par le côté Est, qui est tenu par la CMA – conformément aux accords conclus entre les deux parties sur la gestion sécuritaire de Kidal – alors que c’est le côté Ouest qui a été confié au Gatia ».
Malijet affirme aussi que « les éléments de la CMA ont immédiatement ouvert le feu, déclenchant ainsi les combats entre les deux mouvements. […] Il faut dire que le climat était déjà tendu entre les deux mouvements qui gèrent collégialement maintenant cette ville. Ils s’y étaient affrontés violemment dans un passé récent sans mort d’homme », rappelle ce site malien, selon lequel « la CMA, dit-on, est devenue arrogante et n’hésite pas à dire à qui veut l’entendre qu’IBK lui a donné suffisamment de moyens financiers et qu’elle n’a plus peur de qui que ce soit », énonce donc Malijet.
« C’était prévisible », soupire Le Pays au Burkina-Faso, car les deux camps « ne se faisaient aucune confiance ». En tout cas, prédit, désabusé, ce quotidien ougalais, « ces affrontements qui n’augurent rien de bon pour le retour de la paix au Mali, dénotent de la volonté de chaque camp de contrôler en maître absolu Kidal, une “enclave” quasiment interdite d’accès aux autorités de Bamako. Pouvait-il en être autrement quand on sait qu’aucun des mouvements ne veut renoncer à ses ambitions. Mais faire parler la poudre à la place du dialogue permettra-t-il à un des groupes d’atteindre ses objectifs ? Rien n’est moins sûr », soupire Le Pays.
Burkina Faso : pressions sur la presse
Des journalistes en colère dans les médias publics au Burkina-Faso… Ils dénoncent ce qu’il considère comme l’interventionnisme du ministre de la Communication. Rémi Dandjinou, ministre de la Communication, est cité ce matin en gros caractères et entre guillemets – entre griffes, comme on dit en Afrique – par L’Observateur Paalga. « Que celui qui ne veut pas obéir fasse comme Norbert Zongo, démissionner et créer son propre journal ». Ce quotidien publie la déclaration conjointe de l’Asociation des journalistes du Burkina et du Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture. Lesquels dénoncent en chœur « l’immixtion » du ministre de Tutelle dans la collecte, le traitement et la diffusion de l’information par les médias publics, ainsi que « les tentatives d’embrigadement des médias publics par le pouvoir de Roch Marc Christian Kaboré », tout en disant « non à la caporalisation des médias publics ! ».
Niger : Tintin au Tibet
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