Programme fédérateur de l’ensemble des initiatives qui participent de la réalisation de l’engagement pris par le président de la République, de redonner au fleuve Niger sa fonction d’artère vitale pour le Mali, le Programme National de Sauvegarde du Fleuve Niger axe ses interventions sur la réalisation et la capitalisation de toutes actions concourant à maintenir le fleuve dans un état lui permettant de jouer l’ensemble de ses fonctions…
Notre pays, comme il le fait depuis 17 ans, a célébré, cette année, avec un peu plus de succès, la quinzaine de l’environnement, une activité phare du Ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable. Pour l’édition de cette année, plusieurs activités ont meublé le programme. Parmi lesquelles cette conférence débats que l’Agence du Bassin du fleuve Niger (Abfn) avait organisée dans les locaux de la Maison des Aînés, le 8 juin dernier. Principal conférencier:M Moussa Diamoye, DGA de l’ABFN.
Plusieurs invités de marque avaient effectué le déplacement pour suivre l’exposé portant sur le Programme National de Sauvegarde du fleuve Niger. On notait, outre le chef de cabinet du département, les représentants de plusieurs organisations partenaires dont l’AEED représentée par sa directrice adjointe.
Dans son discours d’ouverture, Chiaka Coulibaly, chef de cabinet du ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, a situé la conférence dans son contexte ; il a insisté sur l’importance d’une rencontre qui s’inscrit dans le cadre de la commémoration de la quinzaine de l’environnement. L’évènement, selon lui, vise à célébrer deux dates importantes : la journée mondiale de l’Environnement célébrée le 05 juin et le 17 juin, journée internationale de lutte contre la désertification. Pour le chef de cabinet, la conférence qui traite du PNS-FN, est «la suite logique de l’état des lieux dressé l’année dernière». Pour M Coulibaly, de part son importance le Programme national de sauvegarde du fleuve Niger est devenu le document stratégique du département. Il constitue la traduction de la volonté politique des plus hautes autorités de l’Etat avec en tête le président de la République.
En prenant la parole, à la suite du chef de cabinet, le conférencier, a tenu, d’entrée, à insister sur l’importance toute particulière du PNS-FN. Mis en œuvre par l’Agence du Bassin du Fleuve Niger, ce programme, précise t-il fédère l’ensemble des initiatives qui participent de la réalisation de l’engagement présidentiel de redonner au fleuve Niger sa fonction d’artère vitale pour le Mali. Il (le PNS FN) comporte, en effet, en son sein plusieurs projets mis en exergue par le conférencier. Il s’agit précisément du projet de lutte contre l’ensablement du Fleuve Niger ; le projet de réhabilitation économique et environnemental du fleuve Niger ; le projet de dragage du fleuve Niger tronçon Niafunké-Ansongo et enfin le projet de récupération des berges du Fleuve Niger dans le District de Bamako. Pour le conférencier, le Programme National de Sauvegarde du Fleuve Niger constitue une réponse aux différentes préoccupations liées au fleuve Niger : la détérioration de la qualité de l’eau, l’apparition des plantes aquatiques nuisibles et proliférantes, l’éboulement des berges, l’exploitation (illégale) des servitudes fluviales. Le conférencier, a évoqué les six axes stratégiques du Programme et mis l’accent sur son financement qui s’élève à la somme de 1431. 553. 400. 000 F CFA. Pour ce qui concerne sa mise en œuvre Le DGA a indiqué qu’elle se fera selon un chronogramme bien défini. Ainsi, il y a une 1ère phase qui s’étale sur une période allant de 2014 à 2018 et qui concerne (surtout) les projets dont les financements sont déjà acquis. 13 seraient concernés et sont présentement en cours d’exécution. A coté, ajoute le conférencier, il y a une 2è phase qui concerne 27 autres projets dont les financements sont à recherchés.
L’Agence du Bassin du fleuve Niger, faut-il le rappeler, a été crée par ordonnance N°02-049 PRM du 29 mars 2002, avec essentiellement pour mission la sauvegarde du fleuve Niger, de ses affluents et de leurs bassins versants, sur le territoire de la République du Mali et la gestion intégrée de ses ressources. Elle est représentée par des antennes régionales correspondant aux sous bassins du Haut Niger, du Delta Intérieur, de la Boucle du Niger et du Bani.
Au nombre des réalisations de l’ABFN on retient, entre autres, 7025 mètres linéaires de berges (en Génie civil), plusieurs activités de génie végétal, notamment avec la technique du Système Vétiver ; sans oublier des actions de lutte contre la jacinthe d’eau à Bamako, Koulikoro et Ségou.
Saran Diabaté