Les ex-rebelles de la CMA et leurs rivaux pro-Bamako du Gatia s’affrontent violemment depuis jeudi à Kidal. Les combats ont repris vendredi matin, à 5h, et ont fait plusieurs morts.
Les combats entre les ex-rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et leurs adversaires pro-Bamako du Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia) ont repris vendredi 22 juillet à 5h du matin à Kidal. Comme la veille, des tirs nourris, parfois à l’arme lourde, ont à nouveau été entendus dans la ville. Selon les belligérants, les combats ont déjà fait de nombreux morts, mais aucun bilan humain précis n’était disponible dans l’immédiat.
« C’est la guerre. Il y a plusieurs morts depuis hier », a indiqué à Jeune Afrique Alghabass Ag Intalla, un des leaders de la CMA présent à Kidal. Fahad Ag Almahmoud, le secrétaire général du Gatia, a pour sa part affirmé que quatre de ses combattants avaient perdu la vie dans les affrontements, débutés la veille vers 16h.
Le déclenchement de ces violents combats, dont chaque camp se renvoie la responsabilité, a mis fin à la fragile trêve qui prévalait entre ces deux groupes armés cohabitant dans Kidal depuis le mois de février. Chacun défend les intérêts de tribus touarègues rivales, qui se battent pour le contrôle de la ville : celle des Ifoghas pour la CMA et celle des Imghad pour le Gatia.
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« Nous avons essayé de cohabiter avec le Gatia, mais c’est impossible », assure Alghabass Ag Intalla. Selon lui, le Gatia a mis le feu en poudre en assassinant un de leurs « officiers », Assadeck Ag Mossa, tué le 19 juillet à Kidal dans des circonstances troubles. De son côté, le Gatia accuse la CMA d’avoir tiré jeudi sur deux de ses véhicules dans l’est de la ville, acte qui aurait ensuite provoqué l’escalade de la violence. « Il faudrait que les Ifoghas se mettent dans la tête qu’ils doivent accepter les Imghad à Kidal. Ils n’ont pas le choix, nous ne pouvons pas être des persona non grata dans nos propres maisons », dénonce Fahad Ag Almahmoud.
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