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Entre-Nous : La Balkanisation du Mali est-elle en marche ?
Publié le samedi 23 juillet 2016  |  Mali Demain
Le
© aBamako.com par A.S
Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian parle avec le président malien Ibrahim Boubacar Keita après la signature de l’accord de paix par les rebelles




sonnes et de leurs biens partout au Mali. Rien de tout cela n’a lieu à part du saupoudrage médiatique et les maliens désemparés, n’ont que leurs yeux pour pleurer puisque la situation sécuritaire s’empire quotidiennement sans que des réponses appropriées soient apportées par nos gouvernants.

Aussi, le Nord Mali ressemble comme disait bien Babacar Justin N’Diaye : « à une Nouvelle Calédonie aux confins du Sahel et du Sahara. Les éléments de l’armée, de la Gendarmerie, de la Police n’ont pas droit à la cité de Kidal. En vérité, c’est le lobby militaire qui tient à son Kidal et à ses Touaregs. L’Azawad est, en effet, la chasse gardée et bien gardée de la DGSE, du Commandement des Opérations Spéciales (COS) et de la Direction du Renseignement Militaire (DRM). De Sarkozy à Hollande, l’Elysée est à la remorque du renseignement et des Forces spéciales qui sont les fers de lance de la politique française dans la bande sahélo-saharienne ». L’actuel ambassadeur de France (explique notre chroniqueur), Giles Huberson (qui devrait quitter le Mali bientôt), à en croire Babacar N’Diaye, a travaillé précédemment dans les services secrets en qualité d’officier traitant de certains responsables du MNLA. Une vive altercation avait eu lieu à l’époque avec le Général Yamoussa Camara, chef d’Etat major particulier d’IBK. Ce qui a valu à celui-ci, d’être remplacé, puis écroué dans l’affaire des bérets rouges. Présentement, il réfléchit sur son sort à Markala, loin des turpitudes bamakoises.

Les incidents du 21 mai 2014 suite à la visite du Premier Ministre, Moussa Mara à Kidal, qualifiée d’inopportune, qui ont vu les FAMA contraint de quitter cette ville, sont autant d’éléments qui jettent un discrédit sur les vraies intentions de la France au Mali, plus précisément dans notre septentrion, elle qui est accusée à tord ou à raison d’être à la base de notre déstabilisation. Le gouvernement de Hollande est aux bancs des accusés et toute action est assimilée à des manouvres de hauts voltiges de l’Elysée, quatre ans après, que bon nombre de maliens avisés, n’arrivent pas à, comprendre ; d’où la baisse de l’aura de la France au Mali où le citoyen lambda ne peut pas imaginer de tels agissements de Paris. De nos jours, l’opinion nationale est exacerbée par la tournure des évènements au Nord, surtout l’application de l’accord qui a vu les populations de Gao sortir en nombre mardi 12 juillet dernier pour dire non à la mise en place des autorités intérimaires. Un coup dur pour le régime qui n’avait d’autre choix que de reculer en remettant à une date ultérieure, ces installations. La politique du diviser pour régner saute aux yeux car les initiateurs de cet accord savaient bien que son application ne passera pas avec les maliens. En tout cas, cette pilule qu’une certaine communauté internationale veut faire avaler au peuple malien, sera difficile, voir impossible puisque ce jeu machiavélique, a été bien cerné par la majorité de citoyens. Il reste à savoir si le peuple malien va continuer à supporter cette situation qui s’empire de jour en jour.

Wait and see !

Bokari Dicko

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