La présidentielle en Egypte : 52 millions d’électeurs doivent désigner leur futur chef de l’Etat parmi 12 candidats dont 4 ou 5 ont vraiment une chance de l’emporter… « A quels scénarios pouvons-nous nous attendre et quelles seront les politiques de chacun ? Quel sera le régime politique mis en place, le statut de l’armée, la relation avec le Parlement et les forces révolutionnaires ? »
Autant de questions auxquelles tente de répondre l’hebdomadaire égyptien Al-Ahram . Al-Ahram qui propose dans sa dernière livraison un comparatif des cinq principaux candidats.
Pour le quotidien Liberté en Algérie, les jeux sont quasiment faits… « Sauf surprise, un des candidats de la mouvance islamiste, donnés favoris par les analystes et les sondages, devrait l’emporter. L’Égypte est donc sur le point de devenir le premier pays après le Printemps arabe à avoir un pouvoir d’obédience entièrement religieuse. (…)
Dans cette hypothèse, poursuit Liberté, on ne peut que s’interroger sur ce que sera l’Égypte après ce scrutin présidentiel, parce qu’il ne fait aucun doute que les frères musulmans et les salafistes n’auront pas la tâche aisée, que ce soit dans la politique intérieure ou internationale. En effet, précise le quotidien algérien, le peu de moyens financiers dont dispose ce pays, et sa dépendance de l’aide américaine, les obligera certainement à recourir à des compromis pour mener à bien leur politique. »
Une alternative aux fondamentalistes ?
Un islamiste à la présidence de l’Egypte ? Pas si sûr, rétorque Guinée Conakry Infos . « Abdel Moneim Aboul Foutouh et Mohammed Morsi peuvent invoquer, du fait de leur appartenance commune au parti des Frères musulmans, de n’avoir jamais été associés au système politico-militaire incarné par le régime d’Hosni Moubarak. Mais en même temps, relève Guinée Conakry Infos, les Egyptiens pourraient bien réfléchir par deux fois, avant de choisir de remettre le pays à un islamiste, après avoir déjà confié une part importante du parlement aux Frères musulmans et aux formations salafistes. »
Pour ce qui est des deux autres favoris qui ont servi l’ancien régime : « les Egyptiens pourraient passer l’éponge sur le passé d’Amr Moussa et d’Ahmed Chafik, estime le site d’information guinéen, afin d’échapper à un pouvoir fondamentaliste, synonyme d’une aventure quelque peu incertaine. »
En tout cas, pour El Watan, en Algérie, « le principal défi de l’ère post-révolution est le même que celui de l’Egypte de Moubarak : comment relancer une économie en panne, lutter contre la pauvreté et le chômage qui affiche un taux des plus inquiétants. Si le prochain président ne... suite de l'article sur RFI