Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Les promesses militaires non tenues d’IBK: Du discours guerrier au camp Tiéba à Sikasso à l’aveu d’impuissance au camp Amadou
Publié le lundi 25 juillet 2016  |  Infosept
Regroupement
© aBamako.com par as
Regroupement "IBK 2012"
Samedi 23 juin 2012. Bamako. Atelier d`échanges et de reflexion sur les propositions de sortie de crise organise au CICB par le regroupement IBK 2012. Photo : Ibrahim Boubacar Keita (IBK), président du Rassemblement pour le Mali (RPM)




Cheickou Tall de Ségou, le chef Suprême des Armées, en repli stratégique verbal, fait son mea maxima culpa
Qui ne se rappelle pas des propos guerriers tenus par le Président de la République au camp Tiéba à Sikasso lors de sa tournée dans la capitale du Kenedougou ? C’était en digne descendant de Soundiata qu’il fustigea le comportement de certaines puissances étrangères qui empêchent le Mali de s’équiper militairement pour défendre son unité, son intégrité territoriale et son indépendance, mais aussi et surtout assurer la sécurité des personnes et de leurs biens. Autre temps autres mœurs, au Camp Amadou Cheickou Tall de Ségou, c’est un autre IBK très affaibli et moins rassurant qui s’est adressé aux militaires lors des funérailles des soldats tués au camp de Nampala. Son allocution était emprunte d’émotion et d’impuissance comparée à celle du camp Tiéba de Sikasso. Pourquoi ce changement de ton ? Est-ce un aveu d’incapacité de l’homme à trouver la solution pour la Renaissance militaire du Mali ?

On ne gère pas un pays avec émotion et populisme, mais plutôt avec humilité et raison. Le Président de la République, de son investiture le 04 Septembre à nos jours ne semble gérer le Mali que selon ses humeurs du jour. Il donne l’impression de rester sourd au cri de cœur de l’immense majorité du peuple malien et serait toujours en train de jouer au sapeur-pompier avec amateurisme au point qu’une certaine opposition le taxe d’autisme. La crise sécuritaire généralisée semble être l’une de ces conséquences du pilotage à vue d’un régime en manque d’initiatives et de vison d’Etat.

Le jeudi 21 juillet 2016 à la cérémonie funéraire des soldats tués à Nampala au Camp Amadou Cheickou, comme un aveu d’échec et d’impuissance face à la situation, le Président IBK dans ses propos fait pour la première son mea maxima culpa en reconnaissant n’avoir pas suffisamment fait pour nos forces de défense et de sécurité: « Je me soucie jour et nuit des conditions de travail de nos forces armées et je ne cesserai de me battre afin qu’elles aient ce qui leur faut pour défendre la patrie. Il nous faut des hélicoptères de combat, d’avions de reconnaissance et de transports. Jour et nuit, je remue terre et ciel à dire à nos amis que l’arme aérienne est nécessaire pour notre défense. Nous ne sommes pas fabricants d’armes. Nous avons besoin de solidarité vraie et non mégotée ». Ce discours est à l’antipode de celui qui a été fièrement tenu devant les militaires au Camp Tiéba de Sikasso. Quel est le patriote qui n’est pas tombé sous le charme de ses propos vernis d’un nationalisme invétéré au Kènèdougou ?

Qui ne s’est pas senti plus malien ce jour-là quand il évoquait avec faconde les hauts faits de notre brillante Histoire. Il avait suscité ce jour la remontée des fibres de notre sentiment de fierté et de patriotisme. En voici un morceau choisi : « On a tout fait pour m’empêcher de vous équiper, mais vous serez équipés Inch’Allah. Nous ne serons jamais assujettis par qui que ce soit. Nous ne sommes pas n’importe qui, nous sommes le Mali. Nous fûmes lorsque beaucoup n’étaient pas encore. Des puissances économiques se sont formées à partir de l’histoire de votre pays ».

En définitive, le Mali sous IBK a besoin aujourd’hui d’un électrochoc pour se réveiller comme on le ferait sur un malade en arrêt cardiaque pour le remettre sur les pieds. Pour ce faire, il doit se défaire de l’emprise partisane pour solliciter toutes les intelligences de la classe politique que de la société civile.

Youssouf Sissoko
Commentaires