Malgré la signature d’un accord pour la paix avec les groupes armés, notre pays s’enlise dans l’insécurité. Ce n’est pas le Président de la République IBK qui dira le contraire. Face à la situation, les propositions ne se font pas attendre. C’est le cas du député Adema élu à Yanfolila, Yaya Sangaré.
Pour la sortie de crise au Mali, les espoirs ne s’estompent pas, mais il y a de fortes inquiétudes. C’est le moins qu’il faut retenir de la publication du député Yaya Sangaré sur les réseaux sociaux. Dans son analyse, il souligne qu’après l’attaque de Rharous, et récemment celles de Nampala et Kidal, la situation du pays devient complexe et difficile, même si l’espoir doit être de mise. A l’en croire, le peuple s’interroge légitimement sur la capacité de son armée à faire face à ses missions régaliennes, les plus hautes autorités doutent de la sincérité de l’amitié des partenaires. Allusion faite à la déclaration du président de la République à Ségou, lors de l’hommage national aux soldats tombés à Nampala. «Le vaillant peuple malien rouspète en silence. Quand le pays est ainsi secoué, les autorités à qui le peuple a confié sa destinée, le temps d’un mandat, doivent avoir l’humilité de s’allier, toutes les forces politiques, socio-économiques de la nation, pour partager les préoccupations fondamentales du peuple sans considération partisane. Car un pays en crise a besoin de rassembler toutes ses intelligences et ses compétences positives pour bâtir un pays fort, crédible et républicain».
Sur ce passage, nous l’avons contacté au téléphone pour savoir s’il faisait allusion à la composition d’un gouvernement d’union nationale. Dans sa réponse, l’honorable Sangaré indique que face à la gravité de la situation, «s’il faut réunir toutes les compétences, (opposition et majorité) pour nous sortir de cette situation, je pense qu’il faut aller à cela». Dans sa publication, on se rend compte qu’il partage certaines suggestions de l’opposition politique. Sans considération partisane, il s’interroge si notre pays n’a pas besoin aujourd’hui, plus que jamais, de concertations nationales où tous les Maliens de la majorité comme de l’opposition, de la société civile comme des forces armées et de sécurité, se retrouveront pour discuter et s’entendre. Et cela, sur l’essentiel et sans faux-fuyant. «Pour l’honneur du Mali et le bonheur des Maliens, au Président de la République de tendre la main... au nom de la paix», conclut-il.
Oumar KONATE