Tibet1La Chine, ce grand pays d’Asie de l’Est, fondé en 1949 par le dirigeant communiste, Mao Zedong est, aujourd’hui, dans une période d’ouverture et de développement économique accéléré. Elle commence à livrer ses secrets au monde entier, en organisant des séminaires de formation et de développement ainsi que des visites d’échanges et de découvertes.
C’est dans cette logique qu’ une vingtaine de journalistes venant des pays d’Afrique anglophone et francophone séjourne depuis quelques mois, sur invitation de « the China Public Diplomacy Association », (l’Association chinoise de la diplomatie publique), (ACDP), en collaboration avec « the China Africa Press Center », (le Centre de presse africain de Chine) et le ministère des Affaires étrangères de la Chine.
Cette initiative qui a été lancée en 2014, s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération Chine-Afrique avec pour but de permettre aux médias et journalistes africains d’avoir un meilleur accès aux informations sur la Chine. Elle dure 10 mois. Les bénéficiaires de cette formation, initiée sous forme de voyages d’échanges et de découvertes ont déjà visité certaines localités de la Chine, parmi les 34 provinces du pays. Il s’agit des provinces de Hainan, Zheijiang, Hubei, Jiangsu, Ningxia, Shaanxi ainsi que la municipalité de Shanghai.
Ces hommes de médias étaient, du 7 au 12 juillet dans la région autonome du Tibet. Le voyage qui a duré 4. 5 heures de vol à partir de Beijing (centre politique et culturel de la Chine), a été effectué en compagnie de 5 autres confrères venant de l’Inde, du Pakistan, de l’Afghanistan, du Bangladesh et de l’Arabie saoudite.
Avant de discuter avec les autorités de Tibet avec à leur tête, le vice-chef du gouvernement de la Région autonome de Tibet, Jiang Jie, sur la vie et le quotidien des Tibétains dans de multiples domaines comme la santé, l’éducation, l’agriculture, le commerce, le tourisme etc. les bénéficiaires de l’initiative se sont rendus à « Lhassa Children Welfare House », lequel est un orphelinat qui accueille aujourd’hui, 490 enfants dont 260 garçons et 230 filles âgés entre 2 et 18 ans.
Le centre a été crée et équipé par l’Etat chinois en 2013. Il est dirigé par Norbu Droma. Cette dernière, accompagnée par son professeur de français, Ten Don, en charge de 4 classes dont 2 au niveau primaire et autant au niveau secondaire, a dirigé la visité guidée des installations de la structure. Celle-ci comprend essentiellement, à l’entrée, sur la gauche, une salle informatique équipée de 30 ordinateurs, une salle de dessin et de musique ainsi que des salles de classe. Au fond du centre qui s’étend sur plus de 3 hectares se dresse des blocs, servant de dortoirs pour les pensionnaires. Dans deux salles contigües bien aérées, se trouvent une dizaine de petits lits pour enfants ainsi que des jouets.
Dans l’enceinte de l’établissement, 4 grands appartements sont construits et occupés par des pupilles. Khur Sang, orpheline de père et de mère, 25 ans, et étudiante en 5èmeannée de médecine à l’Université de Tibet figure parmi ceux qui habitent dans ces logements.
« The Middle Vocational and Technical School of Lhassa » a aussi accueilli les participants au programme. Cette structure éducative, crée en 2013, se présente comme un centre de formation professionnelle. Très bien équipée avec tous les moyens de bords, le centre accueille aujourd’hui, 4339 étudiants exerçant dans le l’hôtellerie et le tourisme, la menuiserie bois et métallique, la maçonnerie etc. Il dispose aussi, en plus des salles de classes pour les travaux théoriques et pratiques, des internats servants de logements pour les étudiants.
A Lhassa, les journalistes ont également visité, le Centre de recherche énergétique et de démonstration du Tibet, crée en 1981 et dirigé aujourd’hui par Ji Jingang. Ce centre qui dispose de 30 chercheurs s’emploie à promouvoir l’énergie solaire, à travers la mise à disposition des outils et équipements solaires comme les panneaux solaires, les réfrigérateurs solaires, les chargeurs solaires, les tables équipées de chargeurs solaires etc.
La trentaine d’hommes de medias dont 7 femmes, a aussi visité, le palais du Potala, l’un des sites touristiques le plus attractif de Lhassa. Il s’agit d’un palais-forteresse ou dzong du 17ème siècle situé sur la colline de Marpori « la colline rouge », au centre de la vallée de Lhassa.
LIEU DE RÉSIDENCE PRINCIPAL DES DALAÏ-LAMAS SUCCESSIFS. Construit par le 5e dalaï-lama, Lobsang Gyatso (1617-1682), le palais fut notamment le lieu de résidence principal des dalaï-lamas successifs, jusqu’à la fuite du 14ème dalaï-lama à Dharamsala, en Inde, après le soulèvement tibétain en 1959. Celui-ci qui a rejoint plus de 100 000 compatriotes tibétains, a formé le gouvernement tibétain en exil dès son arrivée.
Dressé sur la colline à 3700 mètres d’altitude, les marches du palais sont ardues à escalader. Une fois arrivée au sommet, le visiteur peut apercevoir à droite, un « palais blanc » qui servait à résoudre les affaires administratives et un « palais rouge », à gauche, destiné aux affaires religieuses, ainsi que des bâtiments annexes de l’édifice qui incarne l’union du pouvoir spirituel et du pouvoir temporel et leur rôle respectif dans l’administration du Tibet…
Les photos sont interdites à l’intérieur du palais lequel est, aujourd’hui, habité par des dizaines d’hommes habillés en tenu traditionnel, boubou rouge. Ce sont des moines en méditation… Des caisses sont disposées dans lesquelles les visiteurs ou les pèlerins déposent de l’argent, en guise d’offrandes.
Abritant 2000 pièces parmi lesquelles d’immenses statues en or, le Potala Palace qui est toujours animé, accueille quotidiennement 5000 visiteurs. Il est aujourd’hui, un musée de la République populaire de Chine, lequel bénéficie d’une protection au titre du patrimoine national d’État chinois depuis 1961. Le Potala Palace, place de la libération pacifique du Tibet, créée en 1994 pour fêter le 30e anniversaire de la création de la Région autonome du Tibet (en 1965), est inscrit sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1994.
Le Temple de Jokhang que la délégation de journalistes a aussi visité est un endroit magique, empreint de la spiritualité du Tibet. L’extérieur du temple est l’un des endroits les plus animés de la capitale, entre les Tibétains qui prient, les boutiques de souvenirs et les restaurants. Situé près de Potala, le Temple de Jokhang, appelé également « Monastère de Jokhang », est le plus ancien édifice tibétain, avec 1400 ans d’histoire. Il est depuis des siècles, un haut lieu de pèlerinage au Tibet.
Il a été construit au 7ème siècle à l’initiative de la Princesse Chinoise Wendeng dans le but d’abriter un bouddha apporté par la Princesse Népalaise Bhrikuti afin de le protéger des invasions chinoises. En l’an 2000, le temple a été classé au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Il est aujourd’hui ouvert tous les jours de l’année et s’étend sur 25 100 m². La visite du monastère de Jokhang s’effectue dans le sens des aiguilles d’une montre. A l’intérieur des bâtiments, vous contemplerez la fusion de l’architecture tibétaine agrémentée d’éléments artistiques népalais et hindous.
Le visiteur peut aussi découvrir des monuments d’une incroyable richesse. Le Temple de Jokhang possède d’innombrables trésors antiques. Ils appartenaient principalement à la dynastie des Tang et la dynastie des Ming. La visite commence dès l’entrée. En effet, les pèlerins se prosternent et prient devant les portes du temple de Jokhang.
A l’entrée, vous avez la Chapelle de Chenresig. A l’intérieur, vous découvrirez une grande statue de Chenresig, bodhisattva de la Compassion. En haut, au dessus de la tête, de petites sculptures réalisées par des artistes népalais. Ces détails font partie des rares vestiges du bâtiment originel. Ensuite, vous vous dirigerez dans la Chapelle de Jowo Sakyamuni où trône sa statue. Autour de cette statue, les pèlerins font leurs offrandes et prient. C’est l’une des plus vénérées du Tibet. Elle à été apportée en dot par la Princesse Wincheng…
S. TANGARA