Le calme est de retour après des affrontements sanglants dans la ville de Kidal, les 20 et 21 juillet derniers. Quant au bilan, il est difficile d’avoir des informations indépendantes, eu égard à la situation sur le terrain. Cependant, des contacts au sein des deux camps ennemis parlent de « dizaines de morts et autant de blessés ». Une habitante de Kidal parle de « 63 morts et une cinquantaine de blessés », sans donner plus de détails sur le nombre de victimes par camp. Les éléments du Gatia se sont retirés de la ville. Mais pour le HCUA, ils en ont été chassés.
A l’origine des affrontements, le contrôle d’un certain nombre de check-points autour de la ville. Des éléments du Gatia, qui rentraient d’une mission, ont été pris à partie par des éléments du HCUA. Au cours des combats, deux éléments du HCUA ont été tués.
L’échange de tirs n’a fait qu’augmenter la tension entre les deux groupes armés rivaux qui s’étaient retrouvés, la semaine précédente à Niamey, pour tenter de trouver un terrain d’entente. Mais hélas, l’espoir n’aura duré que quelques jours.
Aux dernières nouvelles, un calme précaire règne dans la ville. Mais il faut craindre le retour des éléments du Gatia qui ont aussi des parents et sympathisants dans la ville qui ont fait l’objet de fouille après les affrontements.
Pour le gouvernement, la « situation créée par ces affrontements constitue une menace grave pour la mise en œuvre de l’Accord, notamment pour la mise en place rapide des Autorités Intérimaires qui contribueront à la normalisation et à la sécurisation des populations dans les zones concernées ».
Pour sa part, la MINUSMA a, dans un communiqué, condamné « fermement ces affrontements qui constituent une violation du cessez-le-feu ».
A.DIARRA