Après la tuerie des soldats à Aguelhok en 2012 par les groupes armés touaregs, le camp de Nampala devient camp «Thiaroye» malien. Aguelhok, Nampala, le carnage d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) continue dans les camps militaires.
Dans la nuit du 19 au 20 juillet 2016, les Maliens ont appris avec consternation la mort de plusieurs soldats du camp de Nampala suite à une attaque perpétrée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Le gouvernement a réagi par un communiqué en condamnant l’acte tout en présentant ses condoléances aux familles des soldats disparus.
Chez la population, l’émotion était au comble. Les mots manquaient aux interlocuteurs pour qualifier un tel acte crapuleux. Ce carnage de nos soldats se passe à un moment où le pouvoir IBK est contesté par ses électeurs. Pour la simple raison qu’ils ont massivement voté pour le candidat des tisserands afin de mettre fin à la crise qui secoue dans le nord de notre pays. C’est pourquoi certains inconditionnels du candidat IBK n’ont pas hésité a inventé le slogan suivant : «IBK, la solution». Mais hélas ! C’était sans connaître l’ancien Premier ministre d’Alpha Oumar Konaré et moins ancien président de l’ADEMA-PASJ.
Jusqu’ici, aucun acte salutaire digne de ce nom pour soulager les populations n’a encore été posé par celui qui était très attendu sur le chantier de la demande sociale. Les Maliens, qui ont élu le ‘’Kankélétigui’’ d’hier, en sont sérieusement ébranlés et dépassés par les faits et son comportement à leur tourner le dos. Et la solution est devenue le problème. Un problème dont les Maliens ne sont pas en mesure de trouver le dénouement.
Le président Ibrahim Boubacar Keita qui avait toujours rêvé de présider aux destinées de notre pays connaît bien l’homme malien. Dépensier Premier ministre d’Alpha Oumar Konaré, il sait qu’en pratiquant la politique de diviser les hommes pour régner a toujours marché au Mali.
Dans le pays des «démocrates sincères et convaincus», la politique est une marchandise qui nourrit le chef de parti. D’où la naissance de près de 150 formations politiques sur l’échiquier politique national. Cela signifie que la division du peuple a atteint son paroxysme.
Les politiciens ont réussi leur coup en transportant leur antagonisme dans les familles, villages et confréries. Toutes les structures sociétales organisées ont subi les affres des politiciens. Quand est-ce les Maliens comprendront-ils qu’il faut enterrer la hache de guerre pour l’unisson et demander l’audit de la nation aux hommes politiques ?
Le peuple souffre des politiques obscurantistes du président Ibrahim Boubacar Keïta. A qui profite son pouvoir ? A une poignée d’élites d’hommes politiques et alliés qui dirigent notre pays depuis 1992 à nos jours. Ces gens-là et leur capitaine du navire n’ont plus rien à montrer aux Maliens. Il revient au peuple laborieux de prendre en main leur destin en retrouvant ce qui nous uni qu’est le Mali.
En reprenant d’abord notre pays des mains de la France, nous retrouveront notre identité, notre souveraineté. Unis, nous vaincrons ! Combien de soldats sont-ils morts dans cette guerre créée et entretenue par la France ?
Dans un contexte de déliquescence avérée de l’Etat, les forces vives et patriotes du pays doivent interpeller le président de la République sur la conduite des affaires de la cité. Lorsque les hommes politiques échouent, il revient au peuple d’interpeller la classe politique.
Vivement une conférence nationale !
Fatou CISSE