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Complicité entre Paris et le Mnla à Kidal : Niamey hausse le ton, Bamako encaisse
Publié le jeudi 7 fevrier 2013  |  Waati




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Comme par magie, la dynamique de reconquête de notre intégrité territoriale s’est arrêtée aux portes de la capitale de l’Adrar des Iforas. Et pour cause, le libérateur français a décidé de faire le reste du chemin avec ceux qui ont ouvert la porte de notre pays aux aventuriers de toutes natures. Dans cette situation inacceptable à plus d’un titre, seule la voix du Niger et de son président constitue un réconfort pour le peuple Malien, durement éprouvé par le silence de nos autorités politiques et militaires.

Même si la main qui reçoit est toujours au dessous de celle qui donne, le silence de Dioncounda Traoré sur une question aussi importante que l’occupation de Kidal par les français et les terroristes touareg du MNLA et du MIA, n’est pas de nature à susciter l’espoir au sein du peuple Malien largement éprouvé par dix mois d’humiliation. Après l’occupation par les ‘’Djihadistes’’, c’est le tour des touaregs et français d’instaurer une autre république ou une autre province de la France en plein cœur du sahel. Sans être représentatif des touaregs, le MNLA est devenu un groupe terroriste qui n’existait qu’en France avant son installation par Paris à Kidal. Rien que le fait d’aborder ce sujet, cette situation est difficile pour nous autres Maliens, car de tel scénario était inimaginable, il y a deux semaines. Contrairement aux autorités Maliennes, celles du Niger ne cessent de hausser le ton face à Paris.

La réaction réconfortante du Niger

Plus soucieux de la sécurité et de l’intégrité du Mali dont la gestion peut susciter du désordre chez lui, le président Nigérien Mahamadou Issoufou a décidé de voler au secours de nos autorités, devenues amnésiques face à la situation de Kidal. Se contentant des communiqués laconiques soulignant la présence des forces armées maliennes aux alentours de la capitale de l’Adrar des Ifhoras, le gouvernement peine à se faire respecter par la France. Après avoir compris le manque de fermeté des autorités maliennes concernant l’occupation de Kidal par le MNLA et le MIA, tous protégés par la France, le président Nigérien a décidé de voler au secours de Dioncounda. Pour lui, il est inacceptable que la ville de Kidal ne soit pas contrôlée par l’armée malienne. La France ne peut pas laisser s’installer une armée parallèle et une zone franche à Kidal contrôlée par un groupe minoritaire de touaregs. Pour le Niger, l’Etat doit primer sur tout le reste.

Pour souligner ses limites face à une situation qui ne peut être réglée que par le Mali, le Niger affirme : « Kidal n’est pas Agadez »

Avant cette levée de bouclier, lors d’un débat sur TV5, Mahamadou Issoufou avait laissé confirmer ceux que nos autorités n’ont pas réussi à faire comprendre à la France depuis le début de la crise, à savoir que le MNLA n’est pas représentatif du peuple touareg. Pour couronner le tout avec son propre expérience des questions touaregs au Niger, le président Nigérien demande à son homologue Malien de ne pas négocier avec le MNLA.

Tout comme les autorités Nigériennes, celles du Mali doivent comprendre qu’il est temps de hausser le ton. Car, à l’absence de tout interlocuteur, le libérateur Français peut avoir des reflexes néocolonialistes ou égoïstes comme c’est le cas présentement à Kidal. Cela d’autant qu’en plus du MNLA qu’elle a remis en scelle, la France a aussi en ligne de mire la libération de ses otages retenus depuis plusieurs mois. La situation de Ménako empire les choses. Le MNLA dicte sa loi et ne veut pas de la présence de notre armée. Le Mali, Un et Indivisible est vraiment divisé aujourd’hui, même si les autorités politiques et militaires ne veulent pas l’entendre de leurs oreilles.

A suivre !

Lamine Diallo

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