La DNCF est l’un des maillons essentiels de la chaîne de la dépense publique. Sa modernisation assainit les finances publiques de notre pays
« La nouvelle direction nationale du contrôle financier : un outil pour contribuer à l’efficacité et l’efficience de la dépense publique, mais aussi à la lutte contre la corruption ». C’est le thème de la 10è session du conseil de direction de cette structure dont les travaux ont débuté hier à l’hôtel Olympe et dureront deux jours. Le ministre de l’Economie et des Finances, Dr Boubou Cissé, a procédé à l’ouverture des travaux en présence du directeur national du contrôle financier, Alhassane Ag Hamed Moussa.
Les participants auront, au cours de cette session, à débattre de l’évaluation des résultats et des performances des programmes ; du projet de manuel de procédures du contrôle financier suite à l’adoption du manuel en cours en application des textes relatifs à la transposition des directives de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA). Ils auront aussi à partager leurs expériences respectives en matière d’exécution de la dépense publique.
Souhaitant la bienvenue aux participants, Alhassane Ag Hamed Moussa a expliqué par l’exemple que la formalisation de la mission d’appui conseil aux ordonnateurs met à la disposition du contrôle financier un outil pertinent (en plus du contrôle de régularité au rôle pédagogique) dans le cadre de la mise en œuvre de la régionalisation. Dans l’exécution de cette étape de la décentralisation dans notre pays, l’Etat va transférer des ressources financières importantes aux collectivités territoriales. A son avis, « l ’Etat se devait d’améliorer d’abord le mécanisme de contrôle et d’utilisation de ces richesses pour la gestion transparente et efficace de ces fonds ».
Alhassane Ag Hamed Moussa a saisi l’occasion pour souligner certains résultats obtenus par ses services au 31 décembre 2015, en matière d’exécution du budget de l’Etat. « Le volume global des dossiers reçus et traités par les services du Contrôle financier a été de 262.250 contre 219.412 en 2014, soit une augmentation de 16,34% contre 16,45% entre 2013 et 2014 », a-t-il révélé, ajoutant que cette hausse s’explique par l’accroissement du budget 2015 par rapport à celui de 2014.
« La quête d’efficacité et d’efficience de la dépense publique constitue une des raisons de la récente restructuration de la direction nationale du contrôle financier », a confirmé Dr Boubou Cissé dans son allocution. Comme pour se réjouir de la bonne santé de notre économie, le ministre de l’Economie et des Finances a déclaré que les perspectives macroéconomiques au 31 décembre 2016 entrevoient un taux de croissance de 5,3% contre 6% un an plus tôt. A l’en croire, le taux d’inflation devrait être contenu dans la norme communautaire de 3% par an.
Le ministre Cissé a, dans la même logique, ajouté que le budget en cours d’exécution se chiffre en dépenses à 2.058.003.019.000 Fcfa, en accroissement de 8,57% par rapport au budget précédent. Il a tout de même rappelé que ce budget fait ressortir un déficit de 255.956.685 000 Fcfa. Son exécution requiert un engagement plus vigoureux du contrôle financier concernant la maîtrise de la dépense publique, a recommandé le Dr Boubou Cissé, avant de louer les efforts déployés en 2015 par ce service.
Rappelons que la nouvelle direction nationale du contrôle financier a été créée en application de l’ordonnance n° 2016-13/P-RM du 29 mars 2016. Cette décision a été ratifiée par la loi n° 2016-020 du 9 juin 2016. Suivant cette dernière législation, la DNCF a pour mission d’élaborer les éléments de la politique nationale en matière de contrôle financier et de participer à sa mise en œuvre. De façon précise, cette loi confère à la DNCF les missions nouvelles (en plus de ses anciennes obligations) d’appui conseil aux ordonnateurs (les collectivités territoriales notamment), l’évaluation des résultats et les performances des programmes ; le contrôle de l’efficacité et de la prestation
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